Les matériaux n'ont plus de secret pour le Lerm

ca/btpDestiné à relier le Qatar à Bahreïn en 2013, le futur plus long pont du monde (40 km) mobilise dès cette année le Laboratoire d'études et de recherches sur les matériaux (Lerm). L'entreprise testera en effet la durabilité des bétons appelés à être exposés aux embruns. Une intervention en amont qui aurait été utile à la grande mosquée de Casablanca dont elle va analyser l'état des façades, altérées par la proximité de la mer. Si l'international ne représente que 10 % de son activité, il apporte à la société provençale de belles références dans ses différents métiers d'étude, de contrôle et de diagnostic.« Le ministère des Affaires étrangères français nous a confié une mission d'expertise sur deux sites de Jérusalem appartenant à la France, le Tombeau des rois et la grotte d'Eléona, explique Bernard Quénée, directeur général. Nous avons aussi gagné un marché sur l'analyse de maçonneries de forteresses scandinaves. » Arrivé en Arles de la région parisienne en 1997 avec 25 salariés, le laboratoire indépendant a depuis quasiment triplé son effectif (70 collaborateurs) et plus que doublé son chiffre d'affaires (4 millions d'euros en 2008). Il s'agrandit actuellement de 900 m2. « Nous n'aurions jamais connu une telle croissance en restant à Paris », souligne l'autre directeur, Gilles Martinet. L'entreprise a cependant conservé une antenne dans la capitale et ouvert début 2009 un bureau à Crolles, dans l'Isère.En France, son expertise l'a conduite à s'investir sur l'amphithéâtre d'Arles, analysant les pierres dégradées, recherchant dans les carrières avoisinantes les plus aptes à les remplacer tout en instaurant un suivi scrupuleux du monument. Elle a également ausculté le buste de Césarute;sar, découvert au fond du Rhône l'année dernière. En 2009, elle diagnostiquera 25 viaducs du réseau autoroutier ASF et étudiera la valorisation potentielle de déblais d'excavation, issus du chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.« Pour assurer nos missions, nous avons acquis pour près de 350.000 euros d'équipements dont un microscope électronique à balayage ultrapuissant », explique Bernard Quénée. Ce dernier a permis notamment au Lerm de concevoir, avec le groupe de BTP NGE-Guintoli, un nouveau matériau, « Néopozzol », pour la restauration du patrimoine bâti ancien. « Les premiers tests sont encourageants, confie Gilles Martinet. Mais nous percevrons mieux ses perspectives en 2010 ».Jean-Christophe Barla, à Arlesle « Néopozzol » a été mis au point pour la restauration du patrimoine bâti ancien.
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