La micro- assurance veut changer de braquet

uranceBien implantée dans les pays du Sud, en complément des dispositifs de microcrédit, la microassurance peine à émerger en France. À peine 1.400 entreprises sont en effet couvertes à ce jour par l'intermédiaire de deux associations.Pionnière de la microassurance dans l'Hexagone depuis fin 2006, la fondation Entrepreneurs de la Cité, financée par des acteurs publics et privés, affiche aujourd'hui 850 contrats actifs. Avec sa « trousse première assurance », qui propose notamment des couvertures santé ou multirisque professionnelles sans franchise pour moins de 20 euros par mois, elle espère atteindre 1.500 contrats d'ici la fin de l'année. De leur côté, Axa et la Macif ont conclu mi-2007 un partenariat avec l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) de Maria Nowak qui a permis à plus de 60.000 entreprises d'accéder au microcrédit depuis 1989. Le trio a annoncé hier, avec un an de retard sur le calendrier initial, l'extension de son offre au niveau national. Son but est d'équiper 25 % des entrepreneurs financés par l'Adie, ce qui permettrait de passer de 750 contrats actifs aujourd'hui à 4.000 par an fin 2011. Jusqu'ici diffusée dans cinq régions pilotes (Île-de-France, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Aquitaine et Limousin), cette offre comprend notamment les packs « J'ai un local » et « Je démarre de chez moi », à moins de 1 euro par jour.tarifs inférieursDans les deux cas, l'objectif est le même?: accroître les chances de survie de ces jeunes pousses pendant la période critique des trois ans qui suivent leur lancement, en leur proposant des garanties adaptées à leurs besoins et des tarifs inférieurs de moitié, en moyenne, aux solutions classiques. Seule condition pour accéder à ces offres?: être accompagné par un organisme de soutien à la création d'entreprise. L'essor du statut d'auto-entrepreneur, lancé en janvier, constitue un nouvel axe de développement pour la microassurance. « Ce profil représente déjà 40 % de la demande qui arrive jusqu'à nous, mais bien souvent, il s'agit plus d'une activité de complément que d'une véritable initiative entrepreneuriale », indique Carole Ringaud, directrice d'Entrepreneurs de la Cité. À ses yeux, le développement du secteur repose plutôt sur les réseaux d'aide à la création d'entreprise, qui devraient davantage intégrer la microassurance dans le montage des projets. B. J.______
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.