À elles seules, les organisations patronales réunies hier à Paris pour un G8 Business représentent plus de 70 % de l'économie mondiale. Fortes de ce constat, elles entendent faire passer un message tant aux différents gouvernements, qu'à leurs membres. Notant que « le caractère original de cette crise, c'est la simultanéité de tous les coups de frein donnés sur les économies avancées », Laurence Parisot, présidente du Medef, a indiqué que tous les participants au G8 patronal étaient d'accord pour dire que « la crise actuelle ne remet pas en cause les fondements de l'économie de march頻 et que « seules les entreprises peuvent réellement sortir nos économies de la récession en continuant de produire, d'investir et d'exporter ». Dans un communiqué commun intitulé « Vivement l'avenir », les patronats japonais, allemand, italien, français, britannique, canadien, russe, américain, ainsi que BusinessEurope, le patronat européen, ont martelé leur opposition à toute forme d'interventionnisme de la puissance publique.un rôle clé « Le rôle des États est d'abord de rétablir le fonctionnement normal des marchés financiers, qui n'est pas encore avéré?; ensuite d'adapter le cadre réglementaire et enfin de réaliser les réformes structurelles indispensables pour que nos économies retrouvent le chemin de la croissance », ont-ils rappelé. Avant de rappeler leur credo?: « Le rôle des gouvernements n'est pas de gérer les entreprises. » D'une même voix, ils rappellent qu'ils soutiennent « totalement la déclaration du G20 des chefs d'État du 15 novembre dernier lors du sommet de Washington » et proposent d'apporter leur contribution aux institutions internationales qui jouent un rôle clé dans l'économie mondiale.Précisant que « le développement des échanges et des flux commerciaux de biens et services est une précondition d'un retour à la croissance et à la stabilit頻, ils estiment par ailleurs que « le succès des négociations de Doha, d'ici la fin de l'année, serait une étape décisive vers la sortie de crise ». « Cela montrerait un refus clair et net du protectionnisme », a ajouté Laurence Parisot. De son côté, Emma Marcegaglia, présidente de la Confindustria italienne, a rappelé l'importance de « coordonner les actions » au niveau des États et se veut « optimiste pour l'avenir ». Les patronats, qui poursuivent leurs échanges aujourd'hui, détailleront leurs propositions à Nicolas Sarkozy, qui les recevra en fin de journée. I. M. n ++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++

latribune.fr

17 Déc 2008, 1:28

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