Renault essaie de sauver ses liquidités

Le marché européen n'est plus très loin du point le plus bas. Avec les primes à la casse, les commandes commencent à s'améliorer. Cela devrait se voir dans les deux prochains mois sur les immatriculations », assure Patrick Pelata, directeur général délégué de Renault, lors du Salon de Genève, dont les journées professionnelles se sont tenues mardi et mercredi. Mais, le bras droit de Carlos Ghosn tempère vite sa bouffée d'optimisme. La crise n'est pas finie et « la baisse du chiffre d'affaires est très significative ainsi que celle des marges ». « La priorité, c'est de traverser la crise en gardant des liquidités. La profitabilité, c'est secondaire. Et la plus grosse contribution au cash-flow provient de la réduction des stocks, que nous comptons diminuer de 1 milliard d'euros cette année », souligne-t-il.gamme moins complexe« On a des stocks qui fluctuent trop, avec trop de diversité. Aussi, nous sommes en train de changer notre modèle de distribution. Les concessionnaires définissent désormais avec le commerce de chaque pays les stocks dont ils ont précisément besoin. Et Renault décide en conséquence, chaque semaine, de la programmation de ses usines. Auparavant, nous le faisions seulement tous les mois. »Renault a aussi gelé nombre de projets, comme le successeur de l'Espace, un petit utilitaire pour la Chine ou le lancement d'un modèle sportif. Mais « nous conservons ce qui est fondamental, comme le remplacement de la Logan ou de la Clio, les technologies pour abaisser le CO2 ou répondre aux nouvelles normes d'antipollution, le véhicule électrique », indique Patrick Pelata qui insiste : « On diminue aussi la complexité des gammes. » De plus, « nous allons réaliser 500 millions d'euros de synergies supplémentaires avec Nissan, notamment en réutilisant les produits respectifs sous des peaux différentes. Il y a eu un séminaire commun la semaine dernière. On a beaucoup discuté. Et des choses qui semblaient infaisables vont finalement bouger », affirme-t-il.Au final, « nous avons 3 milliards d'euros de prêts à rembourser en 2009, mais nous avons obtenu les 3 milliards de prêts de l'État. Nous avons besoin de 2 à 2,5 milliards pour fonctionner. Si nous dégageons un cash-flow positif, nous aurons de quoi fonctionner », conclut Patrick Pelata.Alain-Gabriel Verdevoye,à Genève Renault décide chaque semaine de la programmation de ses usines.
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