Nexter devra trouver un avenir à l'étranger

L'État peut être satisfait, après avoir soutenu pratiquement à fonds perdus Nexter contre vents et marées pendant plus de quinze ans. Le groupe public spécialisé dans l'armement terrestre confirme depuis quatre exercices son redressement. En 2008, l'ex-Giat Industries, qui présente aujourd'hui ses résultats 2008, aurait réalisé un résultat net supérieur à 100 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en baisse, à moins de 580 millions, dont seulement 13 % environ à l'exportation. La marge opérationnelle s'élèverait, quant à elle, à 12 %. De plus, Nexter devrait profiter du plan de relance dès 2009. Outre le maintien, par le ministère de la Défense, des commandes du futur véhicule blindé de combat VBCI, il devrait se voir notifier une commande de véhicule 4 x 4 Aravis d'une protection de niveau 4 dans de nombreux domaines (balistique, mines, artillerie, etc.) pour les troupes basées en Afghanistan.appel sans échoEn dépit du creux de l'activité lié à l'arrêt des livraisons du char Leclerc et à la prochaine montée en cadence du VBCI, Nexter est en bonne santé. Ce qui n'échappe pas à l'État, qui va encaisser son dividende. Soit plus de 14 millions d'euros. Les pouvoirs publics ont aussi pas mal d'idées pour Nexter et son avenir. « Cela va se décanter en 2009 », assure-t-on à « La Tribune ». Paris a de nouveau approché Londres et Berlin pour les sonder sur une éventuelle alliance entre le champion national de l'armement terrestre et BAE Systems en Grande-Bretagne ou Krauss-Maffei et Rheinmetall en Allemagne. « Nous sommes prêts à ouvrir des discussions », fait-on observer de source proche du dossier. Mais, pour l'heure, aucune négociation n'a été engagée, l'appel de Paris étant resté sans écho. « L'entreprise va bien, explique-t-on, ses résultats sont très bons ainsi que ses marges. Aussi, la valeur de Nexter n'est pas donnée. »Nexter devrait se voir attribuer une partie importante d'Eurenco, l'une des filiales de SNPE (60,2 %) et leader européen dans le domaine des poudres. Reste à convaincre les groupes finlandais Patria et suédois Saab, qui détiennent à parts égales les 38,8 % restants d'Eurenco.Michel Cabirol
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