EDF étudie la vente de son activité distribution en Grande-Bretagne, selon le « Financial Times » daté du 4 mai. « C'est une piste de réflexion parmi d'autres », a indiqué hier EDF. L'électricien a annoncé en début d'année un programme de cession portant sur 5 milliards d'euros d'actifs en 2009-2010 pour alléger sa dette qui a bondi de 50 % en 2008 (à 24,5 milliards d'euros) après les rachats de British Energy (BE) et d'une partie de Constellation.Cette activité de distribution, qui appartient à EDF Energy, représente un quart du réseau britannique et elle était valorisée 3 milliards de livres (3,4 milliards d'euros) dans le bilan 2007 du groupe. « Une telle cession correspondrait au recentrage d'EDF à l'international sur la production, qui offre des perspectives de croissance plus importantes que les activités régulées soumises à des contraintes toujours plus fortes », note un analyste. Autre avantage, elle ne susciterait pas de levée de boucliers des syndicats, très opposés en revanche à l'éventuelle cession de 33 % du Réseau de Transport Français (RTE) détenu à 100 % par EDF (voir « La Tribune « du 5 mars 2009). Parmi les autres pistes qui pourraient être retenues : la vente de ses trois dernières centrales thermiques à l'international (Brésil, Chine, Vietnam), ou la cession des 34 % qu'EDF détient dans Dalkia, aux côtés de Veolia.achat temporaireLes remèdes imposés par Bruxelles pour le rachat de BE rentrent aussi dans ce plan : la vente de deux centrales thermiques et d'un terrain nucléaire (proche de ses centrales de Dungeness ou Heysham). À l'inverse, EDF vient de souffler à GDF-Suez associé à Iberdrola et aux allemands E.ON et RWE un terrain à Bradwell, adjacent à celui qu'il possédait déjà, pour un montant estimé à 160 millions de livres. Mais cet achat est peut-être temporaire. Pour mettre la main sur BE, EDF s'était engagé à revendre ce site de Bradwell sous réserve que lui soient accordées les autorisations de construire quatre EPR à Sizewell et à Hinkley Point. Enfin, toujours outre-Manche, EDF peine à boucler la revente à Centrica de 25 % de BE, supposée rapporter 3,3 milliards d'euros. Les deux parties discutent plus largement autour du belge SPE, détenu à 51 % par Centrica, et de l'octroi à l'électricien britannique de droits de tirage des futurs EPR de British Energy. nBLOOMBERG NEWS
EDF engage un jeu de Meccano avec ses activités en Grande-Bretagne
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