Le CAC repasse dans le vert par rapport au 1er janvier

Ça y est ! Le rebond de la Bourse de Paris est enfin parvenu à effacer un début d'année particulièrement catastrophique. Après une envolée de 2,47 % hier, le CAC 40 a crevé plusieurs paliers successifs (3.200, 3.210, 3.220 et 3.230 points) pour finir sa course à 3.237,97 après avoir touché 3.241 points au plus haut de la séance. Repassant ainsi à 0,62 % au-dessus des 3.217,97 points atteints en clôture du 31 décembre 2008. Au total, la reprise du CAC 40 amorcée le 9 mars s'élève désormais à plus de 28 %. Avec en tête de liste des meilleures performances les valeurs financières telles que Dexia (+228 %), Axa (+128 %), Société Généralecute; Générale (+106 %), BNP Paribas (+89 %). Suivi de près par d'autres représentants du compartiment des cycliques comme Renault (+147 %), Alcatel-Lucent (+116 %), Michelin (+77 %) ou encore STMicroelectronics (+74 %). Plusieurs éléments sont venus alimenter la hausse du marché parisien hier. À commencer par la progression plus forte que prévu des promesses de ventes de logements en mars aux États-Unis. La nouvelle a nettement densifié le courant acheteur en milieu d'après-midi. Sachant que l'annonce des bons résultats trimestriels de GDF-Suez, troisième plus forte pondération du CAC 40, avait commencé à alimenter la tendance. Ces signaux positifs sont, pour l'heure, assez cohérents avec d'autres indicateurs récemment publiés. Dans une note intitulée « Le désert commence à fleurir », les équipes de JP Morgan évoquent une « série de statistiques encourageantes ». Parmi elles figurent l'indice manufacturier chinois d'avril, l'indice ISM américain qui s'est redressé de 36,3 à plus de 40, mais aussi le niveau de confiance des consommateurs américains. Selon ces experts, pourtant, « pour que la hausse des actions soit durable, il faut que se confirme le redressement de l'économie, des bénéfices et du système bancaire ». Dès lors, on peut se demander si le CAC 40 est susceptible de poursuivre son ascension avec en ligne de mire son plus-haut annuel de 3.426,04 points touché en cours de séance du 6 janvier. Il faudrait pour cela que la Bourse de Paris s'octroie un rebond total de 36 % par rapport au 9 mars. Or rien ne garantit qu'un seuil de rupture ne sera pas franchi d'ici là. Surtout dans une configuration dite de « bear market », autrement dit de marché baissier. Vincent Jugyns, stratégiste chez ING, le soulignait dans nos colonnes la semaine dernière : selon lui, les rallys constatés entre 1929 et 1932 atteignaient en moyenne 22 % et s'étalaient sur moins de six semaines. De 2000 à 2002, les phases de rebond culminaient à 18 % sur douze semaines. Pour l'heure, l'appétit pour le risque croît au rythme des augmentations de capital. D'après Laurent Capes, responsable du marché primaire actions chez Deutsche Bank, « les investisseurs restent très attentifs aux problèmes de liquidité des sociétés. Ainsi, une fois des fonds levés et ces inquiétudes dissipées, il est logique de voir certains cours de Bourse rebondir ».
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