La Fed va demander aux banques américaines de renforcer leur capital

Le suspense inhérent aux tests de résistance des banques américaines tire à sa fin. La Réserve fédérale annoncera aujourd'hui le résultat final de son « stress test » aux 19 établissements concernés, rassemblant les deux tiers des actifs bancaires des États-Unis. Elle le rendra public jeudi soir. Cet examen mené par 150 observateurs doit déterminer si ces banques ont besoin de renforcer leurs fonds propres.Analystes et médias affirment que la Fed annoncera finalement que les 19 banques américaines sont viables. Mais elle devrait toutefois estimer que certaines d'entre elles ont besoin de renforcer leurs fonds propres à hauteur de 150 milliards de dollars. Le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs a indiqué hier que les banques devront « lever du capital auprès d'investisseurs privés ou en vendant des actifs ». Sinon, elles pourront convertir en actions ordinaires tout ou partie des actions préférentielles détenues par le Trésor. Parmi les banques citées figurent Bank of America (BofA), Citigroup, Wells Fargo, PNC Financial, Regions Financial, BB&T et SunTrust Banks.Selon le « Financial Times », après avoir reçu des résultats préliminaires du test, Citigroup et BofA cherchent à lever 10 milliards de dollars chacun. « L'article du ?Financial Times? est totalement inexact », a indiqué à « La Tribune » le porte-parole de BofA, précisant que la banque, qui a perçu 45 milliards de dollars du Tarp, « n'avait pas reçu de chiffre final de la Réserve fédérale », avant l'annonce officielle des résultats du test. De plus, BofA « ne cherche pas à lever 10 milliards de dollars en actions ordinaires ».cessionsDe son côté, Citigroup ne commente pas les informations des médias selon lesquelles la banque new-yorkaise espère lever des fonds privés afin de limiter l'emprise gouvernementale sur son capital. Citigroup, qui a perçu 45 milliards de dollars du Tarp, procède à des cessions qui permettront de renforcer ses fonds propres corporels (« tangible common equity » ou TCE). Cette mesure prisée des analystes et des régulateurs bancaires exclut les actifs immatériels, telles les survaleurs d'acquisition, ainsi que les actions préférentielles, notamment détenues par le gouvernement.La vente, vendredi dernier, de la division japonaise Nikko Cordial renforcera les fonds propres de Citigroup à hauteur de 2,5 milliards de dollars. La cession de 51 % du capital du courtier Smith Barney à Morgan Stanley devrait rapporter 6,5 milliards de dollars. Faute de fonds suffisants, Citigroup va convertir 25 milliards de dollars d'actions préférentielles en actions ordinaires, ce qui accordera 36 % des droits de vote au Trésor. Si ses titres préférentiels étaient tous convertis, Citigroup serait de facto nationalisée.En revanche, quelques banques en bonne santé assurent ne pas avoir besoin de capitaux propres supplémentaires. C'est notamment le cas de JP Morgan. « Je ne pense pas que nous ayons besoin de lever du capital », a déclaré Jamie Dimon lors d'une conférence d'analystes. Mieux que cela, il a assuré que la banque attendait « l'accord des autorités de régulation pour rembourser le Tarp, et pouvons le faire aussi tôt que possible ».
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