NGE vise le milliard d'euros de chiffre d'affaires

travaux publicsLa réfection de la station de métro Porte-de-la-Chapelle à Paris ou la construction du parc éolien de Fruges (Pas-de-Calais) ont été réalisées par la même entreprise de travaux publics, NGE. Cette société, qui emploie 5.146 personnes, est le premier terrassier et le premier assainisseur français. Elle a à son actif des chantiers bien plus lourds comme l'élargissement de l'autoroute A8 pour 80 millions d'euros, ou deux lots de la LGV Est pour 200 millions. C'est aussi le premier groupe indépendant des majors du BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage) à avoir remporté, début 2008, une concession autoroutière, le tronçon Falaise-Sées (Basse-Normandie) de l'A88 ? un projet à 300 millions qui court sur trente-cinq ans. A ce titre, les travaux, qui doivent se terminer fin 2010, sont « avancés à 50 % », assure Patrick Saut, le patron opérationnel. « NGE a adopté une stratégie habile qui consiste à remonter la chaîne de valeur, ce qui lui permet de reprendre une partie des marges prises par les majors, sachant qu'il en était au départ essentiellement sous-traitant », analyse Damien Legrand de la banque spécialisée en infrastructures Depfa Bank.Sérénité relativeNGE, qui ne pesait que 318 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2002, en a réalisé 869 millions en 2008 (pour 38 millions de bénéfice d'exploitation et 22,3 millions de bénéfice net) et compte atteindre 948 millions fin 2009. Le carnet de commandes (704 millions d'euros au 1er avril) lui garantit neuf mois d'activité, ce qui lui donne une relative sérénité pour 2010. Patrick Saut reconnaît toutefois que « si le plan de relance tarde à se mettre en place, 2010 sera plus difficile. Notre vraie inquiétude, poursuit-il, c'est qu'il n'y a aucune certitude sur les grands projets comme Canal Seine-Nord ou la LGV Tours-Bordeaux. Or, s'il n'y a pas de décision cette année, aucun grand chantier ne démarrera en 2011 » (NGE tirant près de 10% de son chiffre d'affaires des grands projets). Dans ce contexte, NGE, dont la trésorerie (152 millions d'euros) dépasse l'endettement brut (130 millions), veut se développer notamment dans le génie civil, mais exclut par prudence toute « grosse » opération de croissance externe. Sophie Sanchez
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