dessins animésÀ première vue, on ne voit pas très bien le lien qui peut exister entre un chien et un éléphant ! Et pourtant, entre le dessin animé « Volt, star malgré lui » des studios Disney et « Sunny et l'éléphant » du réalisateur français Frédéric Lepage, il y a plusieurs points communs. D'abord, ces deux opus à destination du jeune public, sortis sur les écrans à Noël 2008, sont maintenant disponibles en DVD. Sur le fond, ensuite. Dans les deux histoires, on assiste à un parcours initiatique, à la transformation de deux êtres qui vont apprendre à mieux se connaître après bien des péripéties. Volt est le chien vedette d'une série télévisée à succès. Il n'a jamais quitté les plateaux de tournage à Hollywood. Aussi, ce brave toutou est réellement persuadé qu'il est doté de pouvoirs extraordinaires. La désillusion va être immense quand, par accident, il se retrouve à l'autre bout des États-Unis. Il décide donc de rentrer chez lui pour retrouver sa petite maîtresse. Chemin faisant, il va rencontrer deux compères, Mitaine la petite chatte de gouttière et Rhino le hamster boulimique. Le spectateur suit un véritable road-movie à travers les États-Unis, bourré d'action, où Volt ? dont John Travolta assure la voix dans la VO et Richard Anconina dans la version française ? dépité d'apprendre qu'il n'est, finalement, qu'un chien ordinaire va se découvrir de nouvelles ressources. techno 3D bluffanteC'est charmant et surtout très bien fait. Certes, à la différence de la sortie en salles, on n'a pas le droit avec le DVD à la bluffante technologie 3D mais il y a de très beaux restes. Imaginez : le film compte 131.738 images réparties en 28 séquences et 1.239 plans. Et il fallait en moyenne une semaine à un animateur pour animer? 3 secondes de film. Des bonus intéressants racontent l'histoire de la fabrication du film.Dans « Sunny et l'éléphant », injustement boudé lors de sa sortie, un adolescent vivant dans le nord de la Thaïlande rêve de devenir cornac (guide et soigneur) de Dara, une jeune pachyderme. Mais le vieux maître de Sunny refuse, le jugeant insuffisamment prêt. Pour parvenir à ses fins, le gamin doit affronter des braconniers et sauver Dara de plusieurs pièges. Surtout, Sunny acquiert la maturité et gagne en confiance. Frédéric Lepage a réussi une belle fable aux images léchées, très éloignée des superproductions hollywoodiennes. Certes, le film est manichéen : les gentils sont vraiment gentils et les méchants très méchants. Mais cela permet de clarifier les messages, surtout quand on s'adresse à des enfants. À voir ou à revoir.Jean-Christophe Chanut « Volt, star malgré lui », chez Disney, prix conseillé : 16 € (24 € en Blu Ray)« Sunny et l'Elephant », Studio Canal, prix : env. 13 €.

latribune.fr

19 Août 2009, 1:46

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