Les taux britanniques

Après la baisse de 1,5 % le mois dernier, la Banque d'Angleterre (BoE) a continué sa politique monétaire très agressive hier en réduisant son taux directeur de 1 %. À seulement 2 %, le taux est désormais au plus bas depuis 1951, mais cela a malgré tout déçu les marchés.La décision historique était largement attendue, et les acteurs du marché espéraient une bonne surprise, similaire à celle du mois dernier quand la banque d'Angleterre avait dépassé toutes les attentes. « Étant donné que la récession se déroule en même temps dans toutes les économies des pays développés, une baisse plus importante aurait été justifiée », estime Sam Hill, gérant obligataire à Threadneedle. « La baisse de 100 points de base va être perçue comme une déception, ajoute Ian Stannard, stratégiste devises à BNP Paribas. Les 100 points étaient déjà entièrement intégrés par le marché. » « Cela risque d'être trop peu et trop tard », ajoute Simon Denham, directeur de Capital Spreads.baisse de la LivreLa décision de la Banque d'Angleterre n'a donc eu aucun effet sur la Bourse de Londres. « C'est exactement ce que le docteur avait ordonné, estime Mark Priest, courtier à ETX Capital. Le marché n'aurait pas apprécié un geste plus limité, particulièrement après la dernière étude des prix immobiliers d'Halifax (en baisse de 14,9 % sur un an?!). » Le taux britannique, d'habitude au-dessus de celui de la zone euro, est désormais 0,5 % en dessous. Cela a logiquement contribué à une baisse de la livre sterling, qui a touché un nouveau plus bas historique face à l'euro en cours de journée, juste en dessous de 1,15, contre 1,40 en début d'année. Face au yen japonais, la monnaie britannique connaît un recul encore plus impressionnant, d'environ 35 % depuis un an. Aussi, le taux zéro n'est-il plus exclu. « Nous attendons une baisse de 75 points de base supplémentaires en janvier, et nous prévoyons un niveau bas à 0,5 % au deuxième trimestre 2009, puis une stabilisation pour le reste de l'année. Mais il n'est pas inconcevable que les taux descendent à zéro », estime Howard Archer, économiste à Global Insight. Éric Albert, à Londres++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.