Les habits neufs de l'indice DAX

Pour la deuxième fois de son histoire, l'indice DAX va renouveler le 22 décembre deux de ses membres en même temps. Deutsche Börse a confirmé mercredi soir l'exclusion de son indice vedette de l'équipementier Continental et de la banque Hypo Real Estate (HRE). Les deux titres sont remplacés par ceux du sidérurgiste Salzgitter et du fabricant de cosmétiques Beiersdorf. Cette révision est également la première à intégrer les nouvelles règles fixées après le coup de folie de l'action Volkswagen et qui écarte les titres n'ayant pas un flottant de 10 %. Ces règles n'ont pas joué pour la composition du DAX 30, mais l'assureur AMB Generali et la banque IKB ont été exclus des indices MDAX et SDAX des moyennes et petites valeurs sur ces critères. En revanche, Volkswagen reste dans le DAX puisque les options sur 31 % du groupe automobile détenues par Porsche, et qui avaient provoqué la ruée vers l'action VW fin octobre, ne peuvent, pour des raisons légales, être prises en compte dans le calcul du flottant. Autre fait remarquable : malgré sa dégringolade boursière, Infineon demeure dans un DAX qui, avec la sortie de HRE, affirme son caractère d'indice boursier de référence le plus industriel d'Europe occidentale.Hypo Real Estate : banque victime de la criseC'est la banque par qui la crise financière est réellement arrivée en Allemagne. Fin septembre, sa filiale irlandaise Depfa est prise au piège : elle finançait ses prêts à long terme sur le marché monétaire, désormais fermé. Il manque 50 milliards dans les caisses de la banque munichoise. Sauvée par deux fois en une semaine par le gouvernement, HRE va devoir néanmoins recourir au plan de sauvegarde fédéral. Depuis début septembre, l'action a perdu 80 % de sa valeur et HRE était la plus petite capitalisation du DAX.Continental : la cible d'une OPA incertaineL'équipementier fait l'objet d'une OPA de la part de la société familiale Schaeffler qui voulait au départ uniquement la majorité. Mais la chute du titre Continental pour cause de crise sectorielle a procuré à l'offre un succès inattendu. Au point que Schaeffler a dû se mettre en quête de partenaires pour financer l'opération. Après avoir douté sur la réalité de cette OPA, ce qui a pesé sur le titre, le marché la juge désormais possible. L'achat de 2,5 % de « Conti » annoncé mercredi l'a confirmé.Salzgitter : pas de fête pour le nouveau venuLe sidérurgiste de Basse-Saxe rejoint ThyssenKrupp dans le DAX. Mais pas de fête en vue pour ce groupe très spécialisé dont l'action a cédé 61 % en six mois en raison des perspectives de ralentissement de la demande. La capitalisation actuelle (2,8 milliards d'euros) est certes huit fois plus importante qu'en 2003, mais elle ne paie que trois fois les bénéfices attendus cette année. Mercredi, Goldman Sachs a dégradé la valeur d' «?achat» à «?neutre??», estimant que son attractivité relative au secteur était désormais plus faible.Beiersdorf : la solidité du défensifLe fabricant de la crème Nivea et des pansements Hansaplast a souvent été annoncé à tort comme un candidat potentiel au DAX. C'est désormais chose faite, grâce notamment à un excellent parcours boursier : l'action a gagné plus de 10 % au cours des trois derniers mois, portant sa capitalisation à plus de 10 milliards d'euros. Outre son caractère défensif, le groupe de Hambourg bénéficie d'un bon bilan, d'un bon positionnement et de la cession prochaine de sa filiale américaine peu rentable Futuro à 3M.
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