Adolf Merckle a joué en Bourse, et il a perdu. Le milliardaire allemand, propriétaire de 80 % environ du capital de HeidelbergCement, risque de devoir céder sa participation à ses banques créancières. En effet, Adolf Merckle fait partie de ces grandes fortunes qui se sont brûlé les ailes durant la crise financière. L'homme a pris des paris malheureux, financés par le recours à l'endettement. À commencer par une spéculation à la baisse sur l'action Volkswagen. On connaît la suite?: le titre du constructeur automobile, loin de chuter, s'est envolé, au-delà des 1.000 euros.baisse de deux cransAdolf Merckle a donc perdu beaucoup d'argent et, selon le «?Financial Times » d'hier, l'homme n'aurait d'autre solution que de céder à ses banques le contrôle de ses principaux investissements. Et ce, en vertu d'un accord qui aurait été passé dans la nuit de mercredi à jeudi avec ses cinq principales banques. Outre Heidelbergcement, Merckle possède le fabricant allemand de médicaments génériques Ratiopharm, et Phoenix, le plus important grossiste en médicaments d'Allemagne.Une fois les banques en possession de ces sociétés, elles auront vraisemblablement hâte de les céder, afin de rentrer dans leurs frais. Pas trop rapidement non plus, compte tenu de la mauvaise conjoncture boursière. Mais le processus de vente pourrait débuter dès le printemps 2009.En attendant, le cours de HeidelbergCement a encore perdu 5,61?% hier, à 30,45 euros. Ce qui porte à plus de 71 % sa dégringolade depuis janvier. Moody's a par ailleurs abaissé la note de solvabilité du cimentier de deux crans, à Ba3, dans la catégorie des obligations pourries. L'agence d'évaluation financière redoute que le groupe ne se trouve à court de liquidités. Et n'exclut pas de procéder à un nouvel abaissement, comme l'illustre sa perspective « négative » sur la note du cimentier. Christine Lejoux n ++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++

latribune.fr

18 Déc 2008, 1:32

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