Je suis fan d'Angela

chronique du contrarianLe refus d'Angela Merkel de céder à la pression de la mode des plans de relance a déclenché une vague de critiques sans précédent : comment peut-elle être aussi « contrarian » et contrariante ? Comment ose-t-elle refuser de céder à la pensée unique du moment ? Pour qui se prend-elle, cette « Madame Nein », pour choisir de ne pas hurler avec les loups ? Ce qui est amusant dans ce déchaînement de violences, verbales heureusement, c'est qu'il vient principalement de la France et des États-Unis. De la France qui multiplie les effets d'annonce sans jamais débloquer le moindre centime et qui refait du neuf avec de l'occasion ou même de la casse à 1.000 euros. Des États-Unis qui ont provoqué la bulle du crédit, déclenché la plus grande panique financière des dernières décennies et modifié structurellement le plan Paulson une bonne dizaine de fois déjà. Quels sont les arguments d'Angela Merkel ? 1. L'Allemagne n'est pas le pays du marketing : on fait ce qu'on annonce et on n'annonce pas ce qu'on ne fera pas. 2. L'économie doit passer par une phase de récession avant de se relever. Tenter de freiner l'ordre naturel de la chose économique est aussi efficace que des antibiotiques pour combattre un virus. 3. Les plans de relance d'aujourd'hui sont les déficits de demain et la crise d'après-demain. Je ne partage pas entièrement ces arguments mais j'accorde à Angela le bénéfice du doute. L'économie allemande n'a de leçons à recevoir ni de la France en mal de soutien de PME, en particulier exportatrices, ni de la Grande-Bretagne, adepte de la combinaison explosive de la spéculation immobilière et financière, ni des États-Unis, intoxiqués aux crédits internationalement radioactifs. Angela a ses raisons. Elle peut encore changer d'avis si la crise se durcit, comme elle l'a fait pour le sauvetage des banques. Mais, comme sa garde-robe le prouve, ce n'est pas une femme qui cède aux sirènes de la mode. « Ich bin ein fan von Angela? »L'économie allemande n'a de leçons à recevoir ni de la France en mal de soutien de PME, ni de la Grande-Bretagne, adepte de la combinaison explosive de la spéculation immobilière et financière.Par Marc Fiorentino, PDG d'Allo-finance.com+BSD++BaliseNePasSupprimer NePas supprimer++BSF++
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