Des amis dont il faut savoir se méfier

Nicolas Sarkozy se rendrait-il aujourd'hui en vacances sur le yacht de son ami Vincent Bolloré ? La réponse ne fait pas de doute. La pratique présidentielle a changé, sous la pression de l'opinion demandant un président moins bling-bling. Le discours a lui aussi évolué. Certes, dès sa campagne électorale, le candidat Sarkozy avait dénoncé les patrons voyous, notamment à Agen, en juin 2006, fustigeant également la pratique des parachutes dorés. Mais en décembre 2006, devant le congrès de l'Union des métiers de l'hôtellerie, il vantait l'entreprise et « les entrepreneurs qui n'ont pas aujourd'hui la place qu'ils méritent dans notre pays ». Et de fustiger le déséquilibre « entre la flexibilité dont les entreprises ont besoin et la sécurité à laquelle aspirent légitimement les salariés », la première étant désavantagée par rapport à la seconde. Aujourd'hui, le discours présidentiel insiste au contraire sur la protection du salariat, tandis que sont dénoncés les patrons refusant d'abandonner leurs bonus. « Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs [bancaires] doivent être désormais encadrés, il y a eu trop d'abus, trop de scandales », a déclaré ainsi le chef de l'État à Toulon le 25 septembre. Un discours qui marque le véritable tournant des « sarkonomics ». I. B.
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