La Société Générale s'apprête à valider sa nouvelle gouvernance

queAprès une assemblée générale plutôt tendue le 19 mai, la Société Généralecute; Générale réunit de nouveau ses actionnaires aujourd'hui pour entériner sa nouvelle gouvernance et tourner la page sur la série noire qui s'est ouverte pour elle en janvier 2008 avec l'affaire Kerviel, et s'est achevée, espère-t-elle, au printemps avec la démission de son président, Daniel Bouton.Au menu du vote, la cooptation de Frédéric Oudéa au conseil d'administration, qu'il présidera, provoque des réactions contrastées. « Hostile par principe » à la réunion des fonctions de président et de directeur général, même s'il a décidé, « par politesse », d'opter pour l'abstention, Pierre-Henri Leroy, qui préside le cabinet de conseil en politique de vote Proxinvest, regrette cette « expression renouvelée de la culture maison », dans laquelle « les pouvoirs et les conflits d'intérêts de la banque doivent être concentrés entre les mains d'un PDG inspecteur des finances issu des cabinets ministériels ». À l'inverse, son concurrent américain RiskMetrics estime que les circonstances justifient une exception au principe de séparation des fonctions. « Le nouveau PDG est en train de remanier le management et de réorganiser la stratégie, il faut lui laisser du temps pour prouver aux actionnaires que ses orientations sont les bonnes », estime Catherine Salmon, analyste chez RiskMetrics. Sans compter que « la banque, qui a subi plusieurs revers depuis deux ans, a un besoin important de stabilit頻.« cher pay頻Autre point à l'ordre du jour, la hausse des jetons de présence, dont le montant global atteindra 1.030.000 euros, vise à rémunérer Anthony Wyand pour ses nouvelles fonctions de vice-président. Parmi elles, l'organisation et le fonctionnement du conseil et des comités et la supervision du contrôle interne et de la gouvernance. Un travail qui devrait l'occuper environ 60 jours par an pour une rémunération fixe de 250.000 euros, sans bonus ni stock-options. Jugeant le montant moyen par administrateur (73.500 euros) « en ligne avec les pratiques du marché français », RiskMetrics a émis un avis favorable, mais restera vigilant : « Nous attendons de voir comment ce nouveau dispositif va fonctionner, et si Anthony Wyand constituera une voix indépendante au conseil », annonce Catherine Salmon. Plus sévère, Pierre-Henri Leroy trouve cela cher payé : « Anthony Wyand est certes courtois, mais il n'a jamais fait la preuve de ses capacités en tant qu'administrateur depuis son entrée au conseil en 2002, et il reste solidaire des errements de Daniel Bouton. » Reste que l'adoption de ces propositions ne fait guère de doute, puisqu'en mai les résolutions avaient recueilli entre 69 % et 99,5 % d'approbation.Benjamin Jullie
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