Nicolas Sarkozy presse les parlementaires de se saisir « maintenant » et « sans tabous » d'un texte législatif sur le travail dominical, mais le compromis s'annonce difficile, tant certains élus grognent. Pour arrondir les angles, le député UMP Richard Mallié va amender sa proposition de loi initiale, qui prévoyait d'expérimenter une « dérogation au repos dominical » dans certaines « régions agglomérées ». « Au bout de cinq ans, on décidait soit d'arrêter, soit de généraliser. C'est cette généralisation qui a effray頻, explique le député. Il entend donc proposer de remplacer l'expérimentation par une autorisation d'ouverture des magasins dans les bassins urbains de plus d'un million d'habitants : la région parisienne, Aix-Marseille, Lyon et Lille. Les dérogations seraient accordées sous réserve de demande des conseils municipaux au préfet, d'un accord des partenaires sociaux ou d'un référendum, d'un paiement doublé et d'un repos compensateur. Mais plusieurs députés UMP restent réticents. Pour l'ancien ministre Christian Jacob, « il reste beaucoup d'incertitudes. Comment payer le double certains employés et pas les serveurs de restaurants travaillant déjà le dimanche? Quelles conséquences sur le prix des produits ? Pourquoi accorder une dérogation à une ville de la périphérie et pas à celle située cinq kilomètres plus loin ? Mieux vaut se concentrer sur les sites touristiques comme les Champs-Élysées. » V. Ch.

latribune.fr

19 Nov 2008, 1:28

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