Accord sur les prix, pas sur les salaires

Enfin une avancée ! Un accord a été trouvé, hier, à Fort-de-France. Patrons de la grande distribution et membres du « collectif du 5 février » sont tombés d'accord sur une liste de produits de première nécessité. 400 références qui connaîtront une baisse de 20 %. Cependant, la grève se poursuit, en dépit de plusieurs appels pour un retour à la normale. Cette baisse de 20 % sur les produits de première nécessité était l'une des principales revendications du collectif du 5 février. Moins 20 % sur des produits comme le lait, les pâtes, la farine, l'huile ou des articles surgelés : tout le monde applaudit à Fort-de-France, quand on sait que les prix sont trois à quatre fois plus chers que dans l'Hexagone.un collectif déterminéCependant, il n'est pas sûr que cette signature marque la fin, voire le fléchissement du conflit. On attend toujours que deux des plus grandes centrales syndicales du pays (CGTM et CGTM FSM) donnent leur aval pour un accord-cadre survenu tôt, lundi matin. Ces syndicats veulent que la hausse de 200 euros pour les plus bas salaires, acceptée par l'État et les collectivités locales, soit pérennisée, au-delà des deux à trois ans prévus.La journée d'hier a été marquée par des contre-manifestations. Des mouvements escargots ont été menés à l'initiative d'agriculteurs et de socioprofessionnels excédés par une grève de trente jours. « L'État et le préfet doivent faire régner l'ordre. Nous sommes quand même dans un État de droit », s'exclame Frédéric de Raynald, l'un des patrons békés de la banane martiniquaise. L'antenne locale du Medef annonce 10.000 licenciements liés au conflit, dans un pays où le chômage dépasse les 20 %. Par ailleurs, 550 dossiers de chômage partiel ont déjà été déposés à la Direction du travail. Pour autant, le collectif du 5 février reste déterminé, et maintient son mot d'ordre en dépit de quelques signes de reprise. Si les stations-service sont alimentées et si les cours ont repris dans certaines écoles, les boutiques de Fort-de-France n'ouvrent que timidement. Et les principales zones industrielles ? poumons de l'économie de l'île ? demeurent fermées. Maurice Violton, à Fort-de-France
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