Cortal remet le napoléon à la portée des particuliers

Les Français restent parmi les principaux détenteurs d'or de la planète: entre 3.000 et 5.000 tonnes d'or, presque deux fois plus que les réserves officielles de la Banque de France ! Si l'essentiel provient de successions, nombre d'épargnants éprouvent depuis peu le besoin d'en racheter. En pleine crise, le napoléon a même retrouvé une prime sur les 5,8 grammes d'or qu'il contient. C'est qu'en France le marché de l'or physique est devenu confidentiel. La Bourse de Paris Euronext a d'ailleurs cessé de coter l'or le 31 juillet 2004. Les particuliers sont donc contraints de se rendre dans des officines spécialisées autour du Palais Brongniart, ou aux enchères. Désormais, un simple ordinateur suffira. Depuis hier, Cortal Consors, le site de courtage en ligne filiale de BNP Paribas, propose à la vente lingots et napoléons. « Il n'y avait aucune raison pour qu'un particulier ne puisse pas acheter de l'or physique aussi facilement que n'importe quelle Sicav », explique Benoît Gommard, directeur général de Cortal Consors France. placement anticriseConcrètement, le particulier achète les pièces et lingots à un cours fixé par le partenaire de Cortal Consors, CPor (ex-CPRor). L'or acheté sera stocké dans les coffres de CPor. Pour rapatrier son bien chez soi, il faut se rendre dans une agence CPor (Paris, Lyon ou Nice). Le seul bémol concerne le coût de l'opération. D'abord, les cours de CPor sont souvent légèrement supérieurs à celui de l'once d'or sur le marché. Ensuite, des frais de 2 % sont prélevés à l'achat comme à la vente. Enfin, il faudra compter 1,6 % par an pour frais de conservation du métal précieux dans les coffres. Au total, il faudra donc que le cours ait gagné au moins 12 % pour rentrer dans ses frais au bout de cinq ans. Et même 20 % en incluant la taxe de 8 % (dont 0,5 % de CRDS) prélevée sur le montant de la vente. Toutefois, une alternative existe depuis le 1er janvier 2006 : opter pour le régime dérogatoire correspondant à 28,1 % des plus-values réalisées. Un abattement de 10 % par an étant appliqué dès la troisième année, le placement est totalement exonéré au bout de douze ans. Le jeu peut en valoir la chandelle. Le napoléon, par exemple, a gagné 27,6 % depuis la faillite de Lehman Brothers, confirmant l'or comme placement anticrise. UBS parie même sur une once d'or à 1.050 dollars à l'horizon 2010, contre 932,5 actuellement.
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