41 milliards pour la protection de l'environnement

Soleil et absence de vent. Le cocktail idéal pour faire apparaître le fameux ozone, gaz polluant qui résulte de l'action des rayons solaires sur la pollution émise par les automobiles et les industries. L'Île-de-France, le Var et les Bouches-du-Rhône, soumis aux conditions précitées, ont été mis en état d'alerte hier. Selon les prévisions, l'alerte est prolongée aujourd'hui dans le Var et les Bouches-du-Rhône et étendue au Vaucluse.Les alertes à l'ozone font partie des aléas récurrents de l'été. Pourtant, la lutte en faveur de l'amélioration de la qualité de l'air ne cesse de se renforcer et par conséquent de coûter de plus en plus cher. Selon les chiffres du ministère du Développement durable, la dépense globale en faveur de la protection de la qualité de l'air s'est accrue entre 2000 et 2007, de 6,7 %, pour atteindre 2,55 milliards d'euros. Une facture dont la hausse est essentiellement due aux resserrements successifs des législations, majoritairement d'origine européenne et tendant à limiter les rejets polluants dans l'atmosphère. La montée en charge progressive de cette sévérité environnementale, ni assez rapide ni assez coercitive pour certains écologistes, concerne fortement les entreprises industrielles puisqu'elles en supportent la moitié de la facture, soit 1,3 milliard d'euros. Ces dépenses correspondent au coût de maintenance des matériels, aux moyens dédiés aux contrôles et à la mesure des rejets mais également aux achats de machines et matériels générant moins de pollution.SUBVENTIONSLe deuxième poste le plus important de cette facture, soit 1,2 milliard en 2007, est occupé par ce que les experts nomment « les produits adaptés et connexes ». En clair, le surcoût de ce que ménages et entreprises payent en services, carburants spécialisés et achats matériels qui contribuent à la préservation de la qualité de l'air. Sans oublier ce que versent les administrations en termes de subventions en faveur des produits peu ou pas polluants. On peut citer le surcoût des filtres à particules et des pots catalytiques des véhicules, celui des contrôles techniques obligatoires tout comme les achats de chaudières à condensation ou encore de véhicules « propres » (moteurs électriques, hybrides). Mais également les aides publiques dédiées aux agrocarburants. Plus globalement, les dépenses de protection de l'environnement ont représenté 41,2 milliards en 2007, dont 15,3 milliards acquittés par les entreprises, 14,1 milliards par les administrations et 11,8 milliards par les ménages. L'essentiel des dépenses des ménages va au traitement des déchets (39 % du total) et des eaux usées (45 %). nDes dépenSES QUI correspondent aux achats de machines et matériels moins polluANTs.
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