Aujourd'hui, bon an mal an, les fumeurs ont fait le deuil de la petite cigarette pour accompagner leur petit noir au comptoir. Un an après l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les lieux dits « de convivialit頻, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, s'est félicitée hier de cette « réussite », indiquant que la mesure était « bien respectée », tant par les établissements que par leurs clients, et qu'elle bénéficiait d'une « popularité croissante ».S'appuyant sur les résultats d'enquêtes réalisées par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, elle a indiqué que le soutien à cette interdiction s'établit en moyenne à 95 % pour la clientèle non fumeuse et à 85 % pour la clientèle fumeuse des restaurants. Précisant que cette interdiction a eu des conséquences positives en termes de pollution dans les lieux de convivialité, Roselyne Bachelot a toutefois reconnu ne pas avoir le « recul nécessaire pour évaluer l'impact de la mesure » sur le tabagisme passif. Elle a donc confié à l'Institut national de veille sanitaire et à la Société française de cardiologie le soin de voir si, comme en Italie et en Écosse où l'interdiction de fumer s'applique respectivement depuis janvier 2005 et mars 2006, la mesure a entraîné une baisse des infarctus du myocarde en France. Nouvelles mesuresBien respectée, l'interdiction de fumer dans les cafés, bars et restaurants n'a en revanche pas fait chuter la consommation de tabac en 2008. Selon l'Office français de prévention du tabagisme, « 2008 sera la quatrième année consécutive où le tabagisme actif n'aura pas régress頻, estimant que l'interdiction de fumer n'a eu « aucun impact » sur le nombre de fumeurs. Reste à savoir si ces derniers seront incités à s'arrêter en 2009 via les nouvelles mesures de communication qui seront mises en ?uvre par le ministère, via notamment le site Tabac-info-service.fr. I. M.

latribune.fr

20 Jan 2009, 1:28

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