L'imagerie médicale décrypte les maladies du cerveau

téNotre cerveau est un terrain de recherche particulièrement passionnant. Grâce aux nouvelles techniques d'imagerie médicale, l'exploration des méandres du cortex prend une ampleur inégalée. « Les sauts technologiques réalisés dans le domaine de l'imagerie permettent de visualiser des processus biologiques au sein même des organismes vivants. Ils rendent possible l'observation toujours plus fine du cerveau humain au cours de son fonctionnement », indique-t-on au CEA. Le Commissariat à l'énergie atomique a fait le point récemment sur les recherches qu'il mène dans ce domaine.Ainsi, pour l'autisme, la technologie de la tomographie par émission de position (TEP) ? qui mesure en trois dimensions l'activité métabolique d'un organe ? a permis de déceler des anomalies du lobe temporal chez des enfants victimes de cette maladie. Ce constat d'un trouble du développement cérébral ouvre de nouveaux champs de recherche pour comprendre cette pathologie qui était jusqu'alors considérée comme purement psychologique.Autre avancée importante, la meilleure compréhension des relations entre les troubles de schizophrénie et le développement du cerveau chez les adolescents. Cette maladie mentale chronique, entraînant des délires et des hallucinations, débute en effet dès la jeunesse. Des altérations des régions sélectionnant les informations conscientes ont été démontrées grâce à la TEP et à l'IRM (imagerie par résonance magnétique nucléaire). « Ces informations permettent de mieux connaître les doses de médicaments utiles et de préciser les régions du cerveau jouant un rôle dans l'effet thérapeutique », explique le CEA.de nouvelles voiesCes travaux sont notamment menés au centre de neuro-imagerie cérébrale NeuroSpin, sur le site du CEA à Saclay (Essonne). Il dispose d'un IRM de 7 teslas (unité de champ magnétique) qui permet une précision de quelques centaines de microns, là où les IRM des hôpitaux n'atteignent que 1,5 tesla. Les chercheurs du CEA envisagent même de mettre au point un IRM d'une puissance de 11,7 teslas d'ici à 2012. Ils travaillent aussi sur une autre méthode d'imagerie, la magnétoencéphalographie, qui donne accès à des informations sur l'activité cérébrale ouvrant de nouvelles voies pour les sciences cognitives.L'imagerie médicale et les nanotechnologies offrent aussi des perspectives thérapeutiques prometteuses pour les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Pour cette dernière maladie, lorsque le traitement médicamenteux devient insuffisant, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Elle consiste à introduire dans la tête une fine électrode qui va stimuler le cerveau et supprimer ainsi les symptômes de la maladie. Le recours aux nanotechnologies permettra de diminuer la taille des électrodes et donc de rendre cette opération beaucoup moins invasive. Le CEA à Grenoble devrait ouvrir en 2012 le centre Clinatec entièrement dédié aux applications de nanotechnologies pour la santé. Parmi ses axes de recherche, citons la délivrance localisée de médicaments ou le développement de neuroprothèses auditives ou visuelles. n
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