Le rapport d'expert présenté jeudi au comité de groupe de l'Écureuil est loin d'avoir rassuré les syndicats. Selon plusieurs élus, le cabinet Sacef, qui déplore « l'absence de stratégie, de projet industriel et de business plan adossé à ce projet », souligne que les pertes de Natixis, la filiale de banque de gros des deux groupes, ont dépassé au premier trimestre les prévisions du scénario pessimiste pour toute l'année. Corrigé pour tenir compte de ce dérapage, ce scénario aboutit à un ratio de fonds propres de 7,6 % en 2012, bien en deçà des 9 % généralement exigés. Et ce, sans rembourser les 7 milliards que l'État s'est engagé à prêter.Une « impasse » qui devrait conduire à une « accélération des mutualisations » et à des « cessions d'actifs jugés non stratégiques », selon l'expert, pour qui l'emploi « ressort comme la principale variable d'ajustement ». Un chiffon rouge pour les syndicats, d'autant que, selon le rapport, l'application des objectifs du dernier plan d'industrialisation des Caisses d'Épargne, qui visait 80 % de commerciaux pour 20 % d'administratifs, provoquerait entre 5.500 et 9.200 suppressions d'emplois dans le futur groupe.Face aux syndicats, le nouveau patron du groupe, François Pérol, aurait souligné que ces projections « ne tiennent pas compte des économies à réaliser » en adoptant une centrale d'achats commune et des prestataires uniques, par exemple pour le transport de fonds. Indiquant que l'État souhaiterait sans doute sortir du capital, François Pérol envisagerait de « substituer » aux capitaux publics des fonds propres obtenus sur le marché, lorsque les conditions le permettront. Mais le cabinet Sacef, lui, envisage déjà une autre issue, à laquelle il accorde une « forte probabilit頻?: celle d'une « cotation de l'organe central », à l'image du schéma retenu par le Crédit Agricolegricole. B. J. Précision?: concernant notre édition du 5 juin, l'expert mandaté par le comité de groupe Caisse d'Épargne est le cabinet Sacef, tandis que Secafi est celui mandaté chez Banque Populaire.? 21 % C'est laréduction prévue des charges de l'organe central d'ici à 2012.2,6 milliards seraient nécessaires pour atteindre un ratio de fonds propres de 9 % en 2012.

latribune.fr

19 Juin 2009, 1:44

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