L'hôpital à l'heure numérique

À Tourcoing, l'installation d'un terminal multimédia pour les patients dans chacune des 75 chambres de la polyclinique du Val-de-Lys fin 2008, préfigure l'hôpital du futur. Même si cet établissement n'est pas le premier à migrer vers le numérique, l'initiative est révélatrice de la volonté des cliniques privées de ne pas passer à côté de la modernisation hospitalière.Sur un petit écran plat tactile relié à un bras articulé fixé au mur, le malade peut sans bouger de son lit regarder la télévision, écouter la radio, téléphoner, mais aussi surfer sur Internet et ? à terme ? utiliser la webcam intégrée pour communiquer avec ses proches. Le patient dispose d'une carte à puce ? rechargeable dans des bornes? pour accéder aux services payants du terminal.loisirs et dossier médicalCette solution installée et gérée par Ineo Com, une filiale du groupe GDF-Suez, n'est destinée pour l'instant qu'aux loisirs des patients. Elle a cependant vocation à héberger aussi le dossier médical du patient. En insérant sa carte électronique professionnelle dans le terminal, le médecin pourra tenir à jour ses prescriptions, montrer des radios sans sortir de la chambre. Les infirmières pourront aussi gérer plus finement les médicaments ou les soins. « Cette plate-forme pourra centraliser toutes les sources d'informations disponibles dans un établissement de santé, par un réseau haut débit sécuris頻, explique Patricia Dubart, responsable du secteur hospitalier chez Ineo Com.Dans la clinique, cette nouvelle technologie a été bien reçue : à l'étage de la maternité, les jeunes mamans « chattent » avec leurs copines en même temps qu'elles couvent des yeux leur bébé. Au troisième étage, le terminal rencontre moins de succès : ce service, dédié aux soins de convalescence, héberge des personnes âgées moins familières de ces technologies. « Dans ce cas, on ressort les téléviseurs et les téléphones classiques », explique une infirmière. Le docteur Komar, PDG de la polyclinique, dresse un premier bilan satisfaisant de cette installation. Mais il reste prudent sur l'évolution du cadre légal de la dématérialisation complète des informations médicales. Laurent Periconed
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