Le processus de fermeture

La crise du crédit, démarrée à l'été 2007, a mis à mal les gestions monétaires dynamiques de SGAM Alternative Investments (SGAM AI) et Barep Asset Management (BAM), filiales de gestion alternative de Société Généralecute; Générale Asset Management (SGAM). Cela a entraîné une forte baisse de leurs revenus et de leurs encours (voir graphique). Afin de rationaliser cette activité, un rapprochement entre les deux structures est donc apparu souhaitable. « Cela fait du sens », reconnaissaient les intéressées. C'est aussi l'avis de la maison mère qui lance un projet de fusion en janvier 2008. Quinze mois après, où en est le rapprochement entre ces deux sociétés de gestion ? « Il est engag頻, déclare la direction de SGAM. Pour avancer, il fallait un avis des partenaires sociaux de BAM. Ces derniers en ont rendu un défavorable en décembre dernier, estimant que ce n'était pas sans risque sur le plan social. Sur ce point, SGAM affirme qu'il n'y aura aucun licenciement. Concrètement, le rapprochement se fera en deux étapes, indique SGAM. Dans un premier temps, des fonds de BAM, et leur gérant respectif, seront intégrés à SGAM. Les autres salariés seront reclassés au sein du groupe. Dans un second temps, après certification des comptes 2008 de BAM, ses activités seront intégrées à SGAM et SGAM AI et la fusion sera prononcée à la fin du premier semestre 2009. Par conséquent, à cette date, la Barep n'existera plus.Mais la réalité semble différente. Ainsi, tous les produits de BAM seraient fermés à l'exception de Barep Court Terme. Ce produit monétaire, dont l'encours a été divisé par deux en un an passant de 2,4 milliards d'euros fin décembre 2007 à 1,2 milliard d'euros, n'a pas enregistré de « fuite » de ses porteurs. Il est pourtant investi sur les subordonnées bancaires, classe d'actifs qui a souffert. Et pour conserver la valorisation du fonds, SGAM a pris à son compte la dépréciation de ces actifs ce qui lui aurait coûté quelques dizaines de millions d'euros. Sur la question du reclassement, « qui a commenc頻, on imagine assez mal un gérant accepter un poste de conseiller dans une agence bancaire. Les salariés désireux de rester dans le groupe devront donc faire preuve de souplesse. Et si aucun poste ne leur convient, ils pourront partir « volontairement », ce qui équivaut à un licenciement économique. Sans indemnités ? Uniquement s'ils justifient d'un contrat à durée indéterminée ou d'un projet de création d'entreprise. Paiement des indemnitésDans ces cas, un package est proposé : des indemnités comprises entre huit mois et vingt-quatre mois en fonction de l'ancienneté, majorées de 20.000 euros si un projet de création d'entreprise est présenté. Et pour se couvrir, SGAM a mandaté le cabinet BPI pour vérifier que le payement des indemnités est justifié. Au final, cela ressemble fort à un plan social puisque la Barep ferme.Si l'intégration de 40 personnes pose problème, qu'en sera-t-il au moment du rapprochement entre SGAM AI et Lyxor et surtout entre CAAM et SGAM ? Sur ce dernier dossier, Crédit Agricolegricole le gérerait, la Banque verte ayant une certaine expérience dans ce domaine avec les acquisitions, entre autres, de Indosuez, CPR Asset Management et surtout du Crédit Lyonnais.
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