« Nous devons effectivement avoir une vision élargie du rôle de la promotion avec les différents métiers. »IMMOBILIERLe promoteur montpelliérain Marc Pigeon est revenu à la présidence de la Fédération des promoteurs-constructeurs (FPC), qu'il avait déjà exercée de 2003 à 2006, avec l'ambition de « modifier en profondeur » l'organisation professionnelle. Laquelle n'est, à ses yeux, plus en phase avec la réalité du métier. « Notre périmètre a changé. Notre métier a évolué vers l'aménagement et le lotissement, vers la gérance et la transaction. Nous faisons aussi de plus en plus de logement social, relève-t-il. Nous devons faire des propositions non seulement pour la construction neuve mais pour l'habitat en général. »Marc Pigeon dit d'ailleurs avoir pris contact avec d'autres intervenants immobiliers proches de la FPC, mais sans les citer, esquissant un élargissement de la fédération. « Nous devons effectivement avoir une vision élargie du rôle de la promotion avec les différents métiers qui complètent naturellement cette activit頻, approuve René Metz, président de BNP Paribas immobilier résidentiel. « Le promoteur n'est pas seulement là pour produire des logements destinés à la vente en accession. De plus en plus souvent, il lui est demandé d'intervenir en amont dans le montage d'opérations complexes, multiproduits et multi-intervenants en intégrant une chaîne de métiers qui peut aller de l'aménagement à la commercialisation, en passant par la gestion et l'exploitation comme c'est parfois le cas avec les résidences services telles que les résidences étudiantes. »créer des passerellesN'y a-t-il pas un risque de diluer la FPC à vouloir ainsi en élargir les attributions ? « Il ne faut pas être attrape-tout mais, sur certains sujets, nous devons avoir une approche plus globale afin de mieux nous faire entendre », répond René Metz.« La question que pose Marc Pigeon est pertinente : des groupes comme Nexity qui couvrent toute la palette des métiers de l'amont (promotion) à l'aval (administration de biens, transactions) sont insuffisamment reconnus par les syndicats immobiliers. Pour autant, vouloir faire le métier des autres syndicats ne me semble pas approprié. Établir des passerelles entre la FPC et la Fnaim ou Unis [qui regroupe les administrateurs de biens, Ndlr] aurait en revanche beaucoup de sens », estime pour sa part Henry Buzy-Cazaux, président de l'École supérieure des professions immobilières.Sophie Sanchez

latribune.fr

22 Juill 2009, 1:48

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