La justice américaine tourne autour de Google

« Compte tenu de notre taille et de notre influence, nous ne sommes pas surpris de faire l'objet d'enquêtes. Je n'affirme pas que nous aimons ou détestons cela, mais que nous nous y attendons de la part de chaque gouvernement. » En dépit de sa proximité avec Barack Obama qu'il avait conseillé pendant la campagne présidentielle, Eric Schmidt, le PDG de Google, n'est donc pas étonné par l'intérêt des autorités antitrust américaines.Huit mois après que le groupe a dû renoncer à un accord publicitaire avec Yahoo, les régulateurs mènent trois enquêtes distinctes sur ses activités et ses relations d'affaires. La Commission fédérale du commerce (FTC) s'intéresse à l'impact que peut avoir en matière de concurrence la présence d'Eric Schmidt au conseil d'administration d'Apple qui, comme Google, compte Microsoft parmi ses principaux adversaires.De son côté, le département de la Justice a ouvert une enquête sur l'accord conclu l'an dernier entre Google Books Search et les associations d'auteurs et d'éditeurs pour s'assurer qu'il n'accorde pas au groupe Internet un monopole dans le domaine de la librairie électronique. Alors que Google a déjà numérisé plus de sept millions d'ouvrages, cette inquiétude est partagée par Bruxelles. Enfin, selon les médias américains, le département de la Justice entend déterminer si Google a scellé un pacte tacite avec d'autres grands noms du high-tech ? dont Microsoft et Yahoo ? pour ne pas débaucher leurs employés respectifs.monopole sur le webLa nouvelle responsable de la division antitrust du ministère de la Justice, Christine Varney, n'a jamais caché l'appréhension que lui inspirait le groupe Internet. Voilà un an, elle a déclaré que Google « a acquis un monopole sur la publicité en ligne » et qu'elle craignait que le groupe « gagne rapidement du pouvoir en termes de parts de marché dans ce que j'appellerai sl'environnement informatique de l'Internet dans les nuages », soit l'emploi en ligne de la capacité de calculs d'ordinateurs et de réseaux externes. Pour défendre ses intérêts, Google a embauché Dana Wagner, une ancienne avocate de la division antitrust du gouvernement. Son argument : aux États-Unis, Google ne dispose que d'une part de 2,66 % du marché publicitaire total (mais plus de 70 % sur Internet).Éric Chalmet, à New York
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