Malgré l'annonce par le groupe francfortois de l'échec des négociations entre les deux entités, le marché a accueilli dans l'euphorie l'annonce de discussions entre Deutsche Börse et Nyse-Euronext. Et comme l'article du « Spiegel » faisait part samedi de deux offres, les deux titres ont bénéficié de cette fièvre acheteuse. À commencer par Nyse-Euronext, dont la capitalisation moins élevée fait espérer une forte prime. L'action à Paris a pris hier 28 % à 19,45 euros, valorisant le groupe transatlantique à 5,15 milliards d'euros, soit tout juste la moitié de son concurrent allemand, qui, de son côté, s'adjugeait 12,5 %, à 56,46 euros. Les réactions des analystes étaient pourtant assez mitigées hier à Francfort. « Une fusion dans les conditions actuelles ne serait guère aisée en raison des problèmes culturels, de régulation et de droit de la concurrence », expliquait-on chez LBBW. Les analystes de la banque régionale s'interrogent sur les motivations de la démarche de Deutsche Börse. réduction de coûtsLe scepticisme est le même chez Merck Finck, où l'on remarquait que « pendant deux ans Deutsche Börse a toujours insisté sur le fait qu'elle pouvait vivre seule, et l'évolution des résultats lui a donné raison ». En revanche, chez DZ Bank, on estime que la fusion ouvre des perspectives de réduction de coûts et qu'elle serait « économiquement judicieuse ». Les investisseurs ne se sont cependant pas hier posé tant de questions.Romaric Godin, À Francfort,

latribune.fr

20 Déc 2008, 1:31

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