Giannoni négocie son rachat

Plusieurs fonds d'investissement sont actuellement en négociation avec le fabricant d'échangeurs thermiques Giannoni en vue de son rachat, selon nos informations. LBO France et Carlyle feraient partie des favoris dans la liste de repreneurs potentiels, qui comptent au total une demi-douzaine d'acteurs intéressés. Axa Private Equity a récemment quitté la table des négociations. Les discussions se feraient autour d'une valeur d'acquisition d'environ 500 millions d'euros. Un montant pourtant qui avoisinait les 850 millions d'euros avant l'été, selon une source proche du dossier. La vente de Giannoni est donc ouverte depuis longtemps.Il faut dire que les chiffres de la société bretonne sont séduisants. L'entreprise, qui a été fondée en 1993 par Joseph Le Mer et Rocco Giannoni (63 et 71 ans), connaît un développement fulgurant depuis plusieurs années. Son chiffre d'affaires est passé de 45 millions à 120 millions d'euros entre 2004 et 2006. Son PDG Joseph Le Mer expliquait en novembre dans « Ouest-France » qu'il tablait sur un chiffre d'affaires prévisionnel pour 2009 « en augmentation de 20 % par rapport à l'exercice 2008 » avec un objectif de ventes de « plus de 400 millions » pour 2012. Seul impact visible de la crise : les projets d'implantation de filiales en Russie et aux États-Unis ont été mis en « stand-by ».DettePour l'heure, les négociations entre les différentes parties suivent leur cours. Toutefois, le contexte actuel difficile ne les favorise pas. Les discussions buteraient notamment sur le problème de la dette. L'opération devant prendre la forme d'un rachat par effet de levier (LBO), l'acquéreur potentiel devra convaincre les banques de lui prêter de l'argent. Or les établissements de crédit font actuellement preuve de beaucoup de prudence et ne prêtent plus au premier fonds venu. « Réunir une dette d'une centaine de millions d'euros est encore possible », estime un spécialiste de la question. « Mais, au-delà, l'opération devient très compliquée ».Pour Giannoni, le niveau de dette devrait tourner autour de 50 % du montant total de l'opération, soit largement plus de 100 millions d'euros. La poursuite des négociations s'annonce donc âpre. L'opération ne devrait pas être conclue avant le mois de mars 2009, d'après une des parties prenantes. Alexandre Madde
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