La filière informatique française en croissance début 2009

l'année qui débute sera pleine d'imprévus », a concédé hier Jean Mounet, le président du Syntec Informatique, après s'être félicité d'une croissance de 6 % du marché en 2008. « Je ne sais pas si je confirmerai » l'hypothèse d'une croissance de 2 % à 4 % du marché au premier semestre, « mais ce qui est certain, c'est que nous allons vers une croissance positive au premier semestre. Faible, mais positive », a-t-il poursuivi. Les tendances dévoilées par le Syntec, à l'occasion de ses v?ux annuels, font écho aux indications données par certains des plus importants acteurs du secteur, qui réfute toute détérioration brutale de leur activité actuellement, malgré l'abandon de certains projets. En novembre, Capgemini disait également viser une légère croissance en début d'année.Indicateur très suivi, le taux d'intercontrat, c'est-à-dire la proportion d'ingénieurs en attente de mission, donc non facturés mais toujours salariés. Ce taux ne montre pas pour l'heure de mouvement trop inquiétant.intercontrats« On constate une légère remontée des intercontrats aujourd'hui, après leurs très bas niveaux de 2008, mais elle reste maîtrisable », affirme Jean Mounet. Ce constat est partagé au sein de l'entreprise de conseil en R&D Altran, dont le PDG Yves de Chaisemartin indiquait jeudi 8 janvier que ce taux était « parfaitement raisonnable ». Au premier semestre, les sociétés de services informatiques bénéficieront du « chiffre d'affaires embarqu頻 lors des récentes signatures de contrat, ce qui leur permet une assez bonne visibilité à court terme. « C'est du départ lanc頻, comme le résume un acteur. Les contrats pluriannuels d'externalisation, avec leur chiffre d'affaires récurrent, ont également des vertus défensives.« Les entreprises de technologies de l'information se sont transformées, le récurrent représente plus de la moitié du chiffre d'affaires aujourd'hui, contre un quart il y a dix ans », observe Jean Mounet. variable d'ajustementL'infogérance (l'externalisation de systèmes d'information) devrait servir de locomotive au marché en 2009. Le Syntec table sur une croissance de 5 % à 10 % de ce segment. Les activités d'assistance technique ou le conseil devraient plus souffrir, la première pouvant servir de rapide variable d'ajustement de coûts dans les entreprises, la seconde se situant en amont du lancement de nouveaux projets, dont le rythme devrait ralentir.Aujourd'hui, personne ne s'engage en revanche au-delà du premier semestre. La visibilité est nulle. « Il ne serait pas sérieux de s'engager sur le second semestre 2009 », estime ainsi Jean Mounet. Yves de Chaisemartin concède, lui, être « dans le brouillard le plus total ». n
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