PSA réduit la taille de ses usines françaises

« En période de crise, il faut vite s'ajuster à la baisse. Cela se fait tout d'abord par le chômage partiel, avec un préavis de quelques semaines. Nous en faisons actuellement à Mulhouse et Rennes. Ensuite, on adapte les effectifs. Pour cela, il faut un préavis de six mois. À Rennes, nous avons ainsi lancé pour 2009 un plan de réduction de près de 2.000 postes », nous explique Roland Vardanega, directeur technique et industriel de PSA.« Enfin, nous revoyons l'outil industriel. Notre usine de Rennes ne peut pas être compétitive en produisant 1.000 voitures par jour, si elle est programmée pour 2.000. Le site tourne à moins de 50 % de ses capacités. Nous avons ainsi dû réduire les deux lignes et demie de montage à une seule de 50 véhicules par heure et une petite d'une capacité de 6 à 8. » Ce compactage, de 700.000 à 500.000 mètres carrés, « nous permet d'être plus efficaces et de gagner 10 % à 15 % en compétitivit頻. D'ailleurs, « si l'on veut que les usines françaises soient compétitives, il faut les redimensionner pour accroître la valeur ajoutée d'un tiers », précise Roland Vardanega, tout en ajoutant?: « Nous l'avons déjà réalisé à Aulnay ». Le dirigeant assure qu'« une usine française peut être compétitive (pour servir ses clients) jusqu'à un rayon de 2.000 à 3.000 kilomètres, en tenant compte des coûts logistiques ».transferts de production Pour soulager les sites qui tournent trop en sous-capacités, PSA a aussi effectué des transferts de production. La Peugeot 607 de haut de gamme, jusqu'ici fabriquée à Sochaux, est ainsi désormais assemblée à Rennes. Au grand dam d'ailleurs de la pure rentabilité économique. Mais il faut générer de l'activité. Pour soulager les sites qui tournent trop en sous-capacités, PSA a aussi effectué des transferts de production. Sans oublier d'organiser les transports concomitants de salariés. « Des autocars emmènent chaque semaine des salariés de Rennes vers Aulnay et Poissy où l'activité est plus soutenue. Des salariés de Mulhouse vont à Vesoul. »« Notre unité la plus compétitive est celle de Trnava, en Slovaquie. C'est celle qui fait la meilleure qualit頻, souligne toutefois Roland Vardanega. « Il y a un réel écart de coûts entre une Peugeot 207 faite là-bas et à Poissy. Notre intérêt aurait été de passer de deux à trois équipes à Trnava. Mais nous ne l'avons pas fait pour donner du travail à Poissy. »Alain-Gabriel Verdevoye« Des autocars emmènent chaque semaine des salariés de Rennes vers Aulnay et Poissy où l'activité est plus soutenue. »
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