Barclays rassure les investisseurs en vendant iShares

Barclays a renforcé hier son capital avec la vente de sa filiale iShares pour 4,4 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Ce joyau de sa branche de gestion d'actifs, spécialisé dans les Exchange Traded Funds (ETF, des produits financiers cotés en Bourse répliquant des indices boursiers) est acheté par le fonds de private equity CVC Partners. L'action Barclays a gagné plus de 10 % à cette annonce, ayant désormais plus que triplé depuis janvier.La transaction, attendue depuis plusieurs jours, permet à Barclays de tourner la page d'une période très délicate. La banque renforce ainsi son capital, qui était le plus faible des grands établissements britanniques, augmentant son « core Tier 1 » de 6,7 % à 7,2 %. L'annonce fait suite au feu vert il y a deux semaines de la FSA, le régulateur britannique, affirmant que la banque était suffisamment solide pour éviter une recapitalisation forcée.bijoux de familleMais pour Barclays, se séparer de iShares n'en reste pas moins l'équivalent de vendre ses bijoux de famille. La filiale, développée quasiment entièrement en interne, est aujourd'hui le leader mondial des ETF. Avec un chiffre d'affaires en 2008 de 658 millions de livres (730 millions d'euros) pour un bénéfice avant impôts de 288 millions de livres (319 millions d'euros), iShares est extrêmement rentable. Surtout, ces produits, peu chers et très flexibles, résistent très bien à la crise. L'an dernier, iShares a réalisé la plus grosse collecte nette mondiale avec 89 milliards de dollars (67 milliards d'euros). Par ailleurs, Barclays ne perd pas complètement le lien avec iShares. En n'en vendant que 80 %, elle reste intéressée à hauteur de 20%. Et Barclays Global Investors, sa filiale de gestion d'actifs, conserve la gestion de ces produits. De fait, iShares devient client de Barclays. De plus, c'est elle qui finance l'acquisition de CVC Partners, en lui apportant un prêt de 3,1 milliards de dollars.Enfin, il faut souligner la bonne opération personnelle de Bob Diamond, le président de Barclays Capital, qui va empocher 6,9 milliards de dollars avec la vente d'iShares.É. A., à Londres
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