L'opposition grecque réclame la démission du gouvernement

Les affrontements entre manifestants et policiers ont repris hier à Athènes, d'une part dans les faubourgs lors des funérailles du garçon de 15 ans tué par la police, et d'autre part dans le centre de la ville. Le Premier ministre conservateur, Costas Caramanlis, a demandé hier aux syndicats d'annuler la manifestation qui était prévue de longue date aujourd'hui pour protester contre les privatisations en cours et la cherté de la vie et ce, « afin de préserver le calme ». Il s'est vu opposer une fin de non-recevoir cinglante. « Ce n'est pas à nous syndicats de ramasser les pots cassés du gouvernement », aurait répondu ulcéré un dirigeant syndical. La crise a pris un tour politique hier, le chef de l'opposition réclamant la démission du gouvernement. Après une traversée du désert, le chef du parti socialiste (Pasok), Georges Papandréou, opère un retour providentiel à la faveur des événements de la rue. Pour la première fois, depuis cinq ans, il dépasse les conservateurs dans les sondages. Une renaissance qui doit beaucoup au vide gouvernemental. « Le seul à avoir pris ses responsabilités, même limitées, souligne un diplomate occidental, est le ministre de l'Intérieur qui a présenté sa démission, les autres sont aux abonnés absents. » D'où l'unanimité de la presse grecque, hier matin, à dénoncer « le vide du pouvoir ».Costas Caramanlis n'a pris aucune initiative concrète pour sortir le pays de cette crise sans précédent. Il a exprimé des condoléances à la famille du jeune Alexis Grigoropoulos et décrété une journée de deuil national hier, tout en tentant de rassurer les Grecs. « L'État saura protéger les citoyens et leurs propriétés », a-t-il déclaré à la télévision, sans convaincre. Selon le député de la coalition de la gauche, Georges Alavanos, « il pourrait commencer par proposer des mesures concrètes pour l'éducation et annuler la privatisation des universités ».scandale politico-financier Le gouvernement conservateur est embourbé depuis des mois dans un scandale politico-financier qui mêle toutes les institutions, l'Église, la justice, le gouvernement, le ministère de l'Environnement. L'origine du scandale est une malversation foncière impliquant la communauté des moines du mont Athos. Peu avant que les émeutes éclatent, il était question, malgré les quelque 100 millions d'euros détournés, d'étouffer ce scandale qui éclabousse la gauche comme la droite. Angelique Kourounis, à Athènes++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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