Yvon Jacob achète des titres IMS et Deminor est sur le point de prendre fait et cause pour Jacquet.Les deux groupes spécialisés dans la distribution d'aciers spéciaux sont aujourd'hui les pires ennemis. Jacquet Metals a multiplié ces derniers mois les achats de titres IMS jusqu'à en posséder près de 30 %, et ce dernier a bel et bien l'impression de faire l'objet d'une prise de contrôle rampante. De son côté, Yvon Jacob, à la tête du conseil de surveillance d'IMS, achète lentement mais sûrement des titres de son entreprise, via la Compagnie du Bocage. Entre le 25 février et le 2 avril, il en a acquis pour près de 2 millions d'euros. Sur le terrain pourtant, ils sont l'un comme l'autre confrontés aux mêmes problèmes de forte dégradation de l'activité industrielle. Comme en témoigne leurs chiffres d'affaires trimestriel, IMS affichant un retrait de 46,2 % par rapport au premier trimestre 2008, celui de Jacquet Metals reculant de 43 % sur la même période. Face à ce cataclysme, IMS a certes déjà pris des mesures draconiennes de réduction des coûts de manière à abaisser son point mort. Jacquet, de son côté, n'anticipe pas de reprise avant la deuxième partie de 2009, estimant toutefois que les prix tant à l'achat qu'à la vente sont proches du point bas.Les commentaires vont bon train sur un possible projet d'OPA que Jacquet dément pourtant. Selon nos informations, le cabinet de défense des actionnaires minoritaires Déminor serait sur le point de prendre fait et cause pour Jacquet, estimant que sa communication est aujourd'hui transparente, qu'il n'y a aucun conflit d'intérêts à posséder un tiers du capital de son concurrent et qu'à ce titre il est normal qu'il prétende être représenté au conseil d'administration d'IMS.Pascale Besses-Boumard

latribune.fr

24 Avr 2009, 1:39

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