Monoprix accélère son déploiement sur le Net

Monoprix.fr n'y va pas par quatre chemins. Jusqu'au 15 juin, le supermarché en ligne offre les frais de livraison de toute commande de plus de 70 euros. Un argument porteur aux yeux de consommateurs toujours plus économes. Huit mois après son lancement, il espère surtout mieux se faire connaître du grand public. « Beaucoup ignorent encore que Monoprix vend en ligne », explique à « La Tribune » le chef du département Internet chez Monoprix, Julien Zakoian. Ce lancement sera soutenu par une grande campagne de publicité.Arrivé sur le Net bien après Carrefour, Casino, Auchan et Telemarket, l'enseigne aux 3,6 milliards d'euros de ventes veut rattraper son retard. Après Paris et sa région, elle dessert Lyon, Marseille, Bordeaux et Nice, avant Montpellier et Toulouse mi-mai, puis en septembre, Lille et une dizaine d'autres villes. Ce déploiement va de pair avec celui de l'offre. Aujourd'hui, 4.000 produits d'épicerie, d'hygiène et ultrafrais sont vendus en ligne. D'autres rayons suivront. la mode visée« Nous réfléchissons à la mode. Mais rien n'est arrêt頻, précise Julien Zakoian. Monoprix se lancerait alors à l'assaut d'un marché en plein essor. En 2008, la vente de mode en ligne a bondi, pour atteindre une part de marché de 4,7 %, selon l'Institut français de la mode. Et Monoprix.fr, dont 80 % des clients sont des femmes, peut y faire mouche. Sur un segment en recul de 3,5 % en valeur, sa part de marché a progressé de 0,1 point en 2008. Mais la vente de mode par correspondance est compliquée. Chaque modèle exige une mise en scène photo et une déclinaison par taille et par couleur. D'où les interrogations de Monoprix.D'ici là, en augmentant ses volumes, l'enseigne, dont la marge opérationnelle est supérieure à 8 %, doit rentabiliser son activité. Avec pour atout son mode d'exploitation : Monoprix.fr utilise les stocks des 27 magasins des zones couvertes. La méthode est moins gourmande en capitaux que celle de l'entrepôt dédié. Elle lui permettrait de s'assurer des bénéfices sur ce marché alimentaire estimé à 300 millions d'euros (à peu près la taille du magasin Auchan de Vélizy) et où ses principaux rivaux sont toujours dans le rouge. Juliette Garnierd
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