Aéroports et low-cost lésés par Bruxelles

Les aéroports européens, certaines compagnies low-cost et les consommateurs sont les grands perdants du moratoire sur les créneaux horaires de décollages et d'atterrissages voté jeudi par le Parlement européen. Les transporteurs traditionnels comme Air France ou British Airways sont en revanche les grands bénéficiaires. Le texte, qui va être rapidement validé par le Conseil, gèle pour la saison été (29 mars-24 octobre) les règles d'utilisation des créneaux.Confrontées à une chute de trafic, les compagnies pourront baisser à leur guise leur nombre de vols afin d'éviter une situation de surcapacité qui tire les prix vers le bas. Ceci sans prendre le risque de perdre leurs précieux créneaux. Selon le règlement actuel, tout créneau non utilisé à hauteur de 80 % par rapport à la saison précédente doit être restitué pour être réattribué à la concurrence. Pour éviter cela, beaucoup de compagnies maintiennent leurs opérations, quitte à voler à vide. Un tel moratoire avait été décidé après le 11 septembre 2001 et l'épidémie de Sras en 2003. Avec la crise actuelle, il devenait crucial pour un grand nombre de compagnies traditionnelles. Il l'est beaucoup moins pour leurs salariés puisque toute baisse de capacités menace l'emploi.Egalement touchés par la crise, les aéroports européens grincent des dents. Moins de vols, c'est autant de redevances aéroportuaires et de recettes commerciales (boutiques, restaurants) en moins. « Nous sommes déçus », a déclaré l'association des aéroports européens ACI Europe, cette mesure « instaure une barrière artificielle pour l'accès au marché des nouveaux entrants ». Certaines compagnies low-cost, comme Easyjet, ne pourront pas profiter de la baisse de capacités des acteurs traditionnels pour se développer  sur  les aéroports saturés en temps normal. Au grand dam des consommateurs qui auront par ailleurs du mal, avec l'ajustement des capacités à venir, à dénicher des promotions avantageuses sur les compagnies classiques. Fabrice Gliszczynskicette mesure « instaure une barrière artificielle pour l'accès au marché des nouveaux entrants.
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