Pour Marine Le Pen,

Le Front national est peut-être en perte de vitesse, pourtant sa principale porte-parole pour les prochaines élections européennes n'a rien perdu de sa pugnacité. Marine Le Pen en a fait la démonstration, hier soir, lors de l'émission « La Tribune » BFMTV Dailymotion dont elle était l'invitée. La vice-présidente du FN a rappelé l'hostilité de son mouvement à « l'Europe supranationale » et à « l'idéologie du mondialisme ». L'Europe que revendique le FN est au contraire l'Europe des États nations.Pour elle, « la zone euro qu'on nous a vendue est un échec dans tous les domaines. Les fermetures d'entreprises et le chômage qui augmente en France en est l'un des meilleurs exemples. Les pro-européens ne peuvent contester les délocalisations qui sont la conséquence de cette idéologie ». Pour s'en sortir, « il faut donc remettre des protections aux frontières qui pourraient prendre la forme de droits de douane d'une nouvelle génération ». Personne n'ose dire que les responsables européens comme ceux de la BCE se sont trompés, a-t-elle ajouté. « L'euro a mis l'Europe dans l'incapacité de se protéger face à la crise. »Promesses non tenuesLa vice-présidente du FN s'en est ensuite pris à Nicolas Sarkozy. Sur l'Europe bien sûr, ou ses six mois de présidence en 2008 ne l'ont pas séduite. Sur d'autres sujets comme l'immigration, ses critiques à l'égard du chef de l'État ont été aussi virulentes. D'ailleurs, pour Marine Le Pen, le bilan des deux ans de mandat de Nicolas Sarkozy est totalement négatif. « Il n'y a eu aucune bonne mesure », a-t-elle lancé. Comme si la crise n'existait pas, Marine Le Pen a estimé que le président « avait pris la direction inverse de ce qu'il avait promis ». Nicolas Sarkozy est donc redevenu la cible du FN : « Il met une énergie considérable à placer des bâtons dans les roues du FN », a déclaré Marine Le Pen. Elle a aussi ironisé sur la volonté d'ouverture politique à gauche du président.Au fond, la vice-présidente du FN semble reprendre à son compte l'héritage politique de son père, elle qui pourrait prendre la présidence du parti en 2010. Même si elle n'a pas masqué certaines différences idéologiques avec son père. Elle n'a pas non plus nié les difficultés financières rencontrées par le Front national depuis deux ans. P. C.
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