Les primes à la performance se généralisent

++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++Des primes indexées sur les gains de productivité ou sur l'efficacité du service ? La fonction publique se convertit peu à peu aux méthodes du privé. Dernière révolution en date : la mise en place d'un intéressement aux résultats pour tous les agents de l'administration. Afin de préparer la généralisation du dispositif, prévue en 2010, André Santini, secrétaire d'État en charge de la Fonction publique, a confié, hier, au député UMP du Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher, le soin de déminer le terrain. Car les syndicats n'apprécient guère le développement de cette rémunération au mérite.Des expérimentations ont déjà été menées dans plusieurs administrations. Notamment au ministère de l'Économie où les 160.000 agents perçoivent, depuis 2005, une prime de 150 euros au maximum. Le montant est symbolique (24 millions d'euros au total sur une masse salariale d'environ 6 milliards d'euros), mais elle a permis, de l'aveu même des responsables de Bercy, d'« accoutumer les agents à la performance ». Sur douze objectifs définis en début d'année, il faut en atteindre onze pour obtenir la prime maximale. À sept, le bonus n'est plus que de 80 euros. En dessous, il est nul. Au fil des années, les critères d'attribution se sont durcis. Pour les agents des impôts, par exemple, le délai de traitement des dossiers était, dans un premier temps, évalué hors des périodes des déclarations de revenu. L'objectif a été revu pour le caler sur les mois les plus chargés de l'année.un système acceptableÀ partir de cet exemple, mais aussi de celui du ministère de l'Intérieur ou de La Poste qui a signé un accord d'intéressement en 2006, la mission parlementaire doit, d'ici à mai 2009, proposer un système acceptable par les fonctionnaires, à défaut de l'être par les syndicats. Pas simple alors que, depuis février, le gouvernement a revu en profondeur la politique salariale des agents des ministères, en limitant les augmentations générales (+ 0,8 % pour le point d'indice en 2009, + 0,5 % en 2010 et 2011) et en privilégiant les coups de pouce liés aux résultats.Autre inconnue, l'extension de l'intéressement aux fonctions publiques hospitalière et territoriale. Se poserait alors un problème de financement que n'a pas la fonction publique d'État. Le gouvernement a, en effet, décidé de consacrer à ce dispositif la moitié des économies réalisées par le non-remplacement des fonctionnaires. Soit 500 millions d'euros par an. Agnès Laurent
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