Que ce soit dans les grandes maisons ou dans les établissements de taille plus modeste, la consolidation et les restructurations à marche forcée dans l'industrie de la gestion d'actifs se poursuivent en France. Après le mariage entre les activités de gestion du Crédit Agricole et de Société Générale, la Compagnie Financière Edmond de Rothschild Banque (LCFR) s'apprête à restructurer certaines de ses activités de gestion d'actifs. Selon nos informations, Olivier Neau et Guillaume Poli, respectivement président du directoire d'Edmond de Rothschild Multi Management (EDRMM) et d'Edmond de Rothschild Financial Services (EDRFS), ont entamé des discussions pour rapprocher leurs activités. Ce projet a été présenté au personnel. Michel Cicurel, président du directoire de LCFR, a confirmé la réalité des discussions engagées depuis quelques mois. « Je m'en félicite, a-t-il confié à « La Tribune ». Sans vouloir intervenir directement, cela faisait quelques années que je le souhaitais. » Il en a rêvé, la crise l'a fait. Selon lui, EDRMM et EDRFS ont de bonnes raisons de regrouper leurs expertises. Mais ce projet intervient alors que l'industrie traverse une période difficile, n'épargnant pas ces structures. EDRFS gère 7 milliards d'euros contre 8,3 milliards un an plus tôt. Tandis que la multigestion affiche 2,8 milliards d'euros d'encours contre 4 milliards d'euros à fin 2007. Par ailleurs, c'est dans cette activité qu'étaient logés les fonds Madoff. Quoi qu'il en soit, si le projet abouti, LCFR aura deux sociétés de gestion avec EDRAM. Reste à démontrer la pérennité du modèle à long terme. Thierry Serrouy

latribune.fr

24 Févr 2009, 1:34

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