Croissance. Les perspectives de croissance n'ont, quant à elles, rien qui puisse rassurer les cadres. En effet, à l'approche de la publication par l'Insee des chiffres de la croissance pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année 2008, Christine Lagarde prépare les esprits. Sur Canal Plus hier, la ministre de l'Économie a de nouveau prévenu que les chiffres publiés demain seraient « très mauvais », estimant qu'un recul de 1,2 % du PIB au quatrième trimestre était « très probable ». Jusqu'à maintenant, Bercy se bornait à dire que la croissance sur les trois derniers mois de 2008 se solderait par une contraction de l'activité d'au moins 1 %. Même si la consommation semble résister, l'effondrement de la production industrielle et l'impact du ralentissement économique mondial sur les exportations sont autant d'éléments qui expliqueraient cette situation. La question est maintenant de déterminer la durée de la récession dans laquelle la France est engagée ainsi que les moyens d'en sortir. Concernant les pistes fiscales mises sur la table par Nicolas Sarkozy lors de son entretien télévisé, Christine Lagarde s'est dite favorable à l'exonération du deuxième tiers de l'impôt sur le revenu. « C'est la solution que je préfère car elle vient vite et elle a un caractère réversible », explique la ministre, faisant valoir que « quand on sera sorti de crise, il faudra qu'on revienne à une gestion saine des finances publiques ». Depuis lundi, se tiennent des discussions avec les partenaires sociaux en vue de préparer le sommet social du 18 février. A. E.

latribune.fr

24 Févr 2009, 1:29

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