Le très haut débit mobile en test en France

On l'appelle 4G, pour quatrième génération. La technologie baptisée Long Term Evolution (LTE) promet de très hauts débits, bien supérieurs à ceux de la téléphonie mobile de troisième génération (l'actuelle 3G), à laquelle elle doit succéder dans les deux à trois ans à venir. Les premiers déploiements de réseau LTE devraient avoir lieu dès la fin 2009, pour un lancement commercial en 2010, au Japon par NTT DoCoMo, aux États-Unis par Verizon Wireless et en Suède par TeliaSonera. Aucun des opérateurs de mobiles français n'a encore annoncé son intention de passer au LTE. Afin de leur montrer que la technologie fonctionne, l'équipementier suédois Ericsson a monté pour trois semaines un réseau pilote sur son site de Massy, dans l'Essonne. Invité, le secrétaire d'État au Numérique, Éric Besson, a pu tester la visioconférence en haute définition depuis un terminal prototype d'Ericsson à un débit de 160 mégabits/seconde, contre 14,4 mégabits maximum avec la 3G?+ (HSPA). « Le LTE n'est pas un nouveau moyen de téléphoner. Cette technologie est l'opportunité d'avoir des débits beaucoup plus élevés pour le téléchargement de fichiers, par exemple un film de 4 giga­octets en moins de 4 minutes contre 1 heure aujourd'hui », explique Guy Roussel, président d'Ericsson France. En ce sens, « le LTE est un complément pertinent de la fibre optique dans le très haut débit », estime-t-il. « Explosion des usages »Pour Olivier Baujard, le PDG d'Alcatel-Lucent France, « le débit n'est pas intéressant en soi mais pour ce qu'il rend possible. La 4G est une technologie qui va permettre une explosion des usages », en donnant accès en situation de mobilité à des services en temps réel comme les jeux en ligne ou la vidéo en streaming. « Ce sera le Web 2.0 sans contrainte de lieu ni d'environnement, fixe ou sans fil », explique-t-il. Alors qu'il avait annoncé en février une coentreprise avec NEC pour développer le LTE, Alcaltel-Lucent a récemment décidé que le LTE était « vital » pour son avenir et fera donc désormais cavalier seul. Selon Olivier Baujard, le LTE pourrait représenter 10 % du marché mondial, soit environ 3 milliards d'euros d'ici à 2011. Delphine Cuny
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