LVMH victime des craintes sur la Chine

Eldorado d'hier, la Chine est devenue aujourd'hui la principale cause des maux boursiers de l'industrie du luxe. Le décrochage de 11,25 % de l'action LVMH hier en est une bonne illustration. Au total, le titre, qui a figuré en tête des plus fortes baisses du jour, a perdu plus de 20 % en cinq séances. Elle est talonnée par PPR, qui a connu, peu ou prou, la même évolution sur la période et a chuté hier de 8,75 %. Les investisseurs semblent s'inquiéter de l'impact d'une dégradation plus forte qu'attendu de l'économie chinoise sur leur activité. Selon les experts, la croissance du PIB de l'empire du Milieu pourrait ralentir jusqu'à 7,5 % en 2009 contre 9 % en septembre. Et cela alors que le secteur pourrait entrer en récession l'an prochain. Les déclarations d'Andrew Wu, responsable des activités de LVMH en Chine, n'ont pas été de nature à rassurer le marché. Selon le dirigeant, il serait « naïf » de penser que la crise n'affecte pas les marques de luxe. Le groupe présidé par Bernard Arnault réalise environ 30 % de son chiffre d'affaires en Asie. De son côté, Gucci Group, le pôle luxe de PPR, y génère 23 % de ses facturations, hors Japon. Jusque-là, les groupes de luxe pensaient pouvoir se reposer sur ce qu'ils considéraient comme étant un intarissable réservoir de croissance. Mais ces derniers se retrouvent désormais confrontés à une réalité économique tout autre. Qui ne leur permet plus, entre autres, de compenser avec autant de facilité d'éventuels trous d'air conjoncturels dans les zones du globe les plus touchées. Fabio Marquetty
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