Ces plans sociaux à répétition, pour la plupart dans de grands groupes cotés en Bourse, ne font qu'accroître l'anxiété ambiante et incitent, par ricochet, certains chefs d'entreprise à prendre les devants. Pour les PME françaises, qui emploient 60 % des salariés, ce comportement est anxiogène. J'appelle les dirigeants d'entreprise à être responsables?: cessons de considérer nos salariés comme des charges. Ils connaissent mieux que quiconque leur métier, qui est aussi le nôtre, et trouveront des solutions créatives pour sortir de ces temps difficiles. N'oublions pas que notre économie est de plus en plus immatérielle, et que c'est bien l'homme qui est au c?ur de sa valeur ajoutée. N'oublions pas qu'hier encore, nous n'avions cesse de crier à la pénurie de talents. Faut-il si vite se séparer de ceux qui maîtrisent nos savoir-faire, alors que demain, inévitablement, nous les chercherons au prix fort?? Pensons différemment. On ne sortira de la crise qu'en retrouvant le rôle central de l'homme dans nos organisations, qu'en valorisant la qualité du travail dans la collaboration. Cessons de juger nos performances à l'aune exclusive de nos bilans et de la croissance de notre bénéfice par action. Sortons de l'approche purement financière. N'oublions pas que ces grands groupes, qui aujourd'hui licencient, se sont laissés emprisonner dans le court-termisme par la Bourse. Plus soucieux de l'horizon de long terme, nombre de patrons de PME savent que leur performance sociale est aussi importante que leur santé financière. N'oublions pas que nos entreprises sont l'un des derniers lieux du lien social?: leur rôle dans la société est majeur. Pour que l'anxiété retombe, et que la confiance revienne, il est capital que nos entreprises tiennent leur rôle. n(*) Centre des jeunes dirigeant

latribune.fr

24 Déc 2008, 1:27

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