La France « travaille d'arrache-pied » pour éviter de se retrouver sur le banc des accusés du sommet des ministres des Finances des sept grands pays industrialisés (G7) ce week-end à Rome. Le plan d'aide au secteur automobile français annoncé cette semaine suscite de vives critiques de plusieurs participants à ce G7 qui veulent faire du protectionnisme un des thèmes centraux de la discussion. Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, y plaidera contre « les tendances protectionnistes naissantes », sachant que l'Allemagne serait perdante si le libre commerce des biens et services devait disparaître, a indiqué le secrétaire d'État aux Finances, Jörg Asmussen. L'allusion au plan français est implicite dans ce rejet d'« un protectionnisme indirect » constitué par les plans de sauvetage étatiques pour des secteurs empêchant la libre concurrence. Steinbrück en parlera en tête à tête avec le directeur de l'OMC, Pascal Lamy. Même la chancelière Merkel, interrogée sur le plan de Paris, a exigé que les entreprises européennes « soient placées sur un pied d'égalit頻. Son nouveau ministre de l'Économie pourrait surenchérir aujourd'hui au Parlement la critique allemande.aborder d'autres sujetsLe chancelier de l'Échiquier, Alistair Darling, insiste aussi pour « être très dur contre le protectionnisme » (voir l'interview dans « La Tribune » d'hier). Paris espère réussir « à faire retomber le soufflé [de l'accusation de protectionnisme, Ndlr] le plus rapidement possible », afin de mettre en avant les thèmes sur lesquels un accord est probable. La mise en ?uvre rigoureuse du plan d'action pour la régulation financière arrêté à la mi-novembre dernier au sommet du G20 à Washington est ainsi une priorité franco-allemande. Une réglementation des paradis fiscaux « non coopératifs » tient à c?ur le ministre français Christine Lagarde et Peer Steinbrück. Ce dernier veut évoquer aussi la nécessité de réduire les déficits publics une fois la crise actuelle surmontée. Tous sont aussi impatients de connaître les intentions du nouveau secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner (voir encadré). n

latribune.fr

25 Févr 2009, 1:29

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