Les actions proches de leur plus-haut de l'année

Il court, il court le rebond des marchés actions. Si bien que pour un nombre croissant d'observateurs, le point bas du 9 mars ferait définitivement partie du passé. En tout cas, les indices boursiers tutoient leurs records annuels. Outre-Atlantique, le S & P 500 a même atteint, pour la deuxième fois en à peine quinze jours, un nouveau plus-haut annuel le jeudi 11 juin, à 944,89 points. Ce qui porte à près de 40 % son redressement en trois mois. Côté européen, le DAX continue d'évoluer autour de son dernier plafond enregistré le 2 juin à 5.144,06 points. À Paris, malgré une semaine plutôt stable, le CAC 40 n'est plus qu'à quelques encablures de son pic de 3.396,22 points du 6 janvier. « Les cours actuels intègrent l'éloignement d'un scénario de crise similaire à celle de 1929 », estime Éric Turjeman, directeur des gestions actions à la Société Généralecute; Générale. Et d'ajouter : « Lors des plus-bas de mars, le marché anticipait encore un effondrement de 70 % des bénéfices entre le pic constaté en 2007 et un niveau plancher attendu en 2009. »Le repli de l'indice VIX, mesurant la volatilité implicite du S & P 500, sous la barre des 30, soit son niveau d'avant la faillite de Lehman Brothers, confirme le retour à une certaine sérénité générale. D'après les analystes d'Oddo Securities, la moyenne historique se situerait autour de 20 %.trop optimistesToute la question est maintenant de savoir si les principales Bourses mondiales disposent d'un carburant suffisant pour poursuivre leur ascension. Et cela, alors que les multiples de bénéfices attendus pour 2009 oscillent entre 12 et 15. Les équipes d'ING mettent pourtant en garde contre le risque de voir poindre, dans un avenir proche, de nombreux réajustements de résultats. Selon les experts, les analystes du consensus établi par Ibes se montreraient encore trop optimistes, en tablant sur une hausse globale de 26 % en 2010. Selon eux, il faudrait plutôt s'attendre à une augmentation de 6 %.Néanmoins, tel que le souligne Éric Turjeman, « les 10 % de baisse de résultats attendus par le marché entre 2009 et 2010 paraissent trop importants. » Il anticipe plutôt un redressement de 8 à 10 % des profits sur la période, notamment grâce à un effet de base favorable. « Je pense qu'il y a de la place pour un rally supplémentaire de 15 % d'ici à la fin de l'année », considère le spécialiste. D'après lui, « les chiffres macroéconomiques sont moins mauvais que prévu, alors que, échaudées par la crise, les banques centrales devraient adopter une politique monétaire prudente en maintenant leurs taux d'intérêt directeurs inchangés ».Au-delà de 2010, une correction n'est pas à exclure. « D'un côté, les analystes, qui prévoient toujours un bond de plus de 25 % des profits l'an prochain, pourraient dégrader leurs prévisions. De l'autre, si la reprise économique se confirme, les craintes d'inflation pourraient donner lieu à des anticipations de relèvement des taux », glisse Éric Turjeman. Le S & P 500 a atteint, pour la deuxième fois, un nouveau plus-haut annuel.
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