La lutte contre les spams sur mobile porte ses fruits

Salut c moi ? J'attends toujours ton appel, a croire que je t'ai laisse mon numero pr rien, rappelle moi au 0899691703 » ou encore « Un message vidéo en attente, reçu aujourd'hui a 11:58. Pour l'obtenir envoyer VOIR par SMS au 84488 ». C'est le genre de pièges, sous forme de textos (SMS) indésirables que les Français reçoivent sur leurs téléphones mobiles. Les spams ne sont pas encore aussi nombreux sur les portables que sur les boites e-mails, mais la nuisance est réelle. Au-delà de l'orthographe?Bonne nouvelle, le dispositif de lutte contre le spam sur mobile semble porter ses fruits. Depuis la création, le 15 novembre dernier, d'un numéro pour faire suivre ces SMS délictueux. Le 33.700 a déjà reçu plus de 353.000 signalements. Selon la Fédération française des télécoms (FFT), qui coordonne ce numéro spécial lancé par Luc Chatel (alors secrétaire d'État à l'Industrie et à la Consommation), 260.000 de ces alertes (soit pratiquement trois sur quatre) concernent des spams qui incitent le destinataire à appeler un numéro qui s'avère surtaxé. Le quart restant est constitué de publicités indésirables, envoyées sans accord préalable du titulaire de la ligne mobile.« piègeurs » piégésPour signaler un « texto-spam », il suffit de transférer celui-ci au 33.700. La plate-forme renvoie alors un accusé de réception et invite, le cas échéant, à compléter le signalement. Dès que l'arnaque est établie, l'opérateur concerné coupe la ligne de l'émetteur. Chaque opérateur mobile possède ainsi une cellule chargée de cette mission de surveillance. Plusieurs fois par mois, ces spécialistes ? une trentaine ?, se réunissent pour faire le point. Suite à ces rencontres, les opérateurs ont effectué près de 240 coupures de numéros renvoyant vers un service surtaxé. Plusieurs dizaines de mises en demeure ont également été envoyées. Les cas les plus graves ont été transmis aux services de police. Le message signé Sandy, « rappelle-moi vite, c'est urgent », a ainsi été remis au printemps entre les mains des autorités.Après une pointe à 90.000 signalements au début du service, le nombre de transfert de spams vers le 33.700 a diminué pour se stabiliser depuis mai à environ 10.000 alertes par mois. « La pression exercée par les opérateurs a mis les éditeurs indélicats dans une situation difficile », estime Yves Le Mouël, directeur général de la FFT. L'effondrement du nombre de spams par texto en serait la conséquence directe, même si Yves Le Mouël reconnaît l'influence de la communication faite autour de ce numéro. Depuis le lancement du 33.700 et le premier bilan en février, aucun chiffre n'avait été communiqué.Plus étonnant, la plupart des émetteurs de « textos-spams » sont français. Il ne s'agit pas forcément de particuliers peu scrupuleux. Des entreprises en ont fait leur fonds de commerce depuis quelques années, mais « ces dernières sont pour l'instant toujours parvenues à se glisser dans les failles juridiques, si minimes soient-elles », avoue Yves Le Mouël. Dernière arnaque en date, le « bip ». Le spammeur appelle un mobile, laisse sonner quelques secondes et raccroche avant que la personne ne décroche. Celle-ci, intriguée, rappelle le numéro et tombe sur une boîte vocale surtaxée. La curiosité serait un vilan défaut.
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