télévisionC'est vendredi soir qu'ont été déposées les offres pour la distribution des chaînes payantes de TF1 : Eurosport, LCI, TV Breizh, Ushuaia, Histoire, TF6 et Série Club (ces deux dernières étant détenues à parité avec M6).La Une avait lancé en juin une consultation destinée aux fournisseurs d'accès Internet (FAI) et aux bouquets satellite portant sur la distribution sur satellite, ADSL et TNT.Jusqu'à présent, cette distribution est détenue en exclusivité par CanalSat. Selon « Le Figaro », TF1 touche ainsi de Canal Plus plus de 60 millions d'euros par an, dont près de la moitié de « prime d'exclusivit頻.Mais cette exclusivité expire fin 2009. TF1 avait donc deux options : soit rester en exclusivité chez CanalSat pour encore deux ans (2010 et 2011), soit être présent partout (CanalSat et ses concurrents).le marché au mieux-disantAvec cette consultation, TF1 veut déterminer quelle est la plus lucrative de ces deux options. Autrement dit, voir si la coalition des FAI permet d'engranger autant d'argent que la prime d'exclusivité payée par Canal Plus.En pratique, la réponse devrait être différente selon les chaînes. Canal Plus, qui paye aujourd'hui 25 millions d'euros par an pour diffuser Eurosport, sera sans doute prêt à se battre pour conserver son exclusivité sur la plus populaire des chaînes payantes. En revanche, la bataille ne devrait pas faire rage pour LCI, car il existe deux autres chaînes d'information (iTélé et BFM TV) pour lesquelles il n'y a rien à payer, étant donné qu'elles font partie de la TNT gratuite. Mais TF1 a la possibilité de reconduire le contrat de diffusion de LCI sur CanalSat, et devrait saisir cette opportunité. Ainsi, LCI maintiendrait jusqu'à fin 2011 ce lucratif contrat, qui lui rapporte 15 millions par an, soit un tiers de ses revenus. Mais au-delà, une chute des revenus est à craindre.Avec cet appel d'offres, TF1 veut aussi trouver une solution irréprochable du point de vue concurrentiel. En effet, les précédents accords avec Canal Plus n'avaient donné lieu à aucune mise en concurrence et font l'objet d'une enquête de l'Autorité de la concurrence, qui les soupçonne d'être anticoncurrentiels. Avec l'appel d'offres en cours, TF1 veut montrer que c'est le marché qui désignera ou non Canal Plus comme le mieux-disant.Le 1er juillet, TF1 a assoupli son appel d'offres, la première mouture ayant été jugé trop contraignante par les candidats, dont beaucoup avaient répondu à côté, voire même pas du tout, comme Bouygues Télécom. Vendredi, tous les « grands » ont répondu présent. TF1 entend boucler la consultation d'ici à la fin août.

latribune.fr

25 Juill 2009, 1:47

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