Starwood Capital agrandit Annick Goutal

Tout est une question de rythme, assure Russell Sternlicht, directeur général de Groupe du Louvre, maison mère de Annick Goutal, détenue par Starwood Capital depuis 2005. Le groupe américain entend doubler le volume d'affaires de cette marque de parfumerie, à 95 millions d'euros fin 2012. " Mais ce sera à un rythme raisonnable ", explique à La Tribune Russell Sternlicht pour mieux convaincre tous ceux qui s'attendaient à ce que l'américain imprime une marche forcée à cette marque artisanale née en 1981.Présidée par Brigitte Taittinger depuis 1991, Annick Goutal, connue pour ses parfums et produits corporels, est en train de signer ses premières diversifications. " La première étape a été franchie en avril dernier, avec les lancements d'une ligne de lingerie fine et d'une collection de bijoux ", détaille Brigitte Taittinger. Annick Goutal reste ainsi dans l'esprit " boudoir " et intime de ses parfums aux flacons précieux. Deux autres diversifications, le maquillage et le linge de maison, pourraient voir le jour en 2010 et 2011.Dans l'intervalle, Starwood Capital lui apportera de quoi étendre son réseau à l'enseigne. L'américain veut voir Annick Goutal se doter d'une soixantaine de boutiques d'ici à cinq ans, contre une douzaine aujourd'hui. En France, la marque veut agrandir ses 11 boutiques. Certaines, dont celles de la rue de Courcelles ou des Champs-Élysées à Paris, sont des mouchoirs de poche. " La dernière, ouverte avenue Victor-Hugo, au printemps, s'étend sur 82 m2. C'est ce qu'il nous faut ", indique Brigitte Taittinger.CAP SUR L'INTERNATIONALL'expansion concernera l'étranger, à l'instar de Londres, où la marque s'apprête à ouvrir une deuxième boutique. Les ouvertures à venir se feront via des succursales et en partenariat, notamment aux États-Unis. Outre-Atlantique, Annick Goutal pourrait aligner une trentaine de boutiques. Ce réseau permettrait à la marque de mieux vendre tous ses produits, de gagner en notoriété et, in fine, de soutenir les ventes dans les grands magasins Bergdorf Goodman, Saks et autres Bloomingdale's. À terme, Russell Sternlicht espère augmenter de 40 % le nombre de points de vente. À charge pour la nouvelle équipe de management de dégager toujours 10 % de marge d'exploitation.Brigitte Taittinger devrait prochainement être secondée d'un directeur général, suite au départ de Sylvie Massas, six mois après sa nomination. Russell Sternlicht cherche un dirigeant au profil international " qui n'est pas forcément issu du secteur de la parfumerie ". Nouveaux horizons obligent.
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