General Motors en quête de partenaires

Le temps est-il venu pour General Motors (GM) de s'allier avec l'un de ses concurrents pour éviter le pire ? Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le constructeur aurait contacté Ford et Chrysler en vue d'un rapprochement. Mais c'est avec le second que les discussions seraient les plus avancées. Elles prévoiraient, notamment, que le fonds Cerberus, propriétaire de 80,1 % du capital de Chrysler, apporte l'activité automobile de ce dernier à GM. Moyennant une prise de participation de 49 % dans le tour de table de Gmac, la filiale de services financiers du constructeur mythique. Mais d'après l'AFP, qui cite des sources syndicales américaines, Chrysler serait depuis une semaine en pourparlers avec Renault-Nissan. En attendant, un rapprochement entre la marque au pentagone étoilé et GMarriverait à point nommé alors que ce dernier est en proie à de graves difficultés financières et que son cours de Bourse évolue à ses plus bas niveaux depuis soixante ans. Le titre, qui ne cotait plus que 4,89 dollars vendredi, a valu jusqu'à 93 dollars en avril 2000. Crise du crédit, consommation en berne, durcissement de la concurrence asiatique, etc. Le groupe aurait sans doute rêvé d'un meilleur contexte pour célébrer son centième anniversaire. D'autant que la société s'est fait souffler, cette année, sa place de numéro un mondial par Toyota. 16 MILLIARDS DE DOLLARS DE TRÉSORERIE DÉPENSÉS EN 2008 Mais la réalité est encore plus grave si l'on en croit Standard and Poor's. Alors qu'elle réfléchit à un possible abaissement de sa note sur la dette de GM (ainsi que celle de Ford) et de sa filiale de crédit Gmac, l'agence de notation pointe du doigt le niveau de liquidité du groupe. Car, plus que la récession, il semble acquis que c'est la crise financière qui va mettre à genoux les constructeurs américains. Frappés de plein fouet par la flambée des prix du pétrole, ces derniers ont dû faire face au désamour des consommateurs américains à l'égard des 4x4 et autres pick-up au profit demodèles moins énergivores. Volte-face qui a coûté cher à ces derniers et qui rend leur posture d'autant plus inquiétante à l'heure où les marchés de crédit s'assèchent considérablement. En effet, pour GM, la situation se résume en quelques chiffres. Si, en juin, il disposait de 21 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros) de trésorerie et, par ailleurs, de 5milliards de lignes de crédit, S&P estime que le groupe aura en tout brûlé 16milliards de dollars de trésorerie au terme de l'exercice 2008. Le solde paraît bien insignifiant quand on sait que les constructeurs sont aujourd'hui aumilieu du gué.
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