Alors qu'American International Group, sa maison mère, continue de sombrer à Wall Street, AIG Europe affiche sa sérénité. " Le renouvellement des contrats est normal pour cette période de l'année ", explique à La Tribune Julio Portalatin, PDG d'AIG Europe SA. Cette société de droit français, qui dispose de 5,5 milliards d'actifs, est spécialisée en assurances dommages et en responsabilité civile, essentiellement pour les entreprises. Elle fait donc partie du périmètre que sa maison mère souhaite absolument conserver." AIG Europe reste aussi solide que dans le passé avec un niveau de solvabilité trois fois supérieur aux exigences réglementaires ", souligne Julio Portalatin. En France, la compagnie doit rendre des comptes à l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam). Or, celle-ci indique qu'elle " pourrait bloquer d'éventuels transferts d'actifs si elle l'estimait nécessaire pour préserver la santé de la société ". Cela permet à Julio Portalatin d'affirmer : " Nos actifs sont totalement protégés. Ils sont suffisants pour faire face aux obligations vis-à-vis de nos clients. "Implantée depuis soixante ans sur le Vieux Continent, AIG Europe exerce dans 13 pays dont la France où elle travaille avec les principaux courtiers d'assurance pour le compte de grandes entreprises. L'assureur occupe même une position dominante sur certains marchés, comme celui de l'assurance en responsabilité civile des dirigeants (mandataires sociaux)." DANS L'INTERET DES CLIENTS "Compte tenu des volumes d'affaires concernés, " il ne serait pas dans l'intérêt de nos clients que nous déplacions massivement le portefeuille de contrats placé auprès d'AIG Europe vers d'autres acteurs ", estime François Leduc, directeur général adjoint chez Verspieren. " Je n'ai aucune raison de ne pas continuer à recommander cet assureur à mes clients qui est noté A+ par Standard and Poor's comme bien d'autres ", ajoute-t-il. Il s'avoue néanmoins" vigilant ".Même position chez Marsh France où le président du directoire Stanislas Chapron affirme qu'il " ne faut surtout pas réagir dans l'urgence ". D'ailleurs, il constate : " Un grand nombre de nos clients ont manifesté leur confiance à AIG et nous ont donné instruction de renouveler leurs contrats avec cet assureur. " Chez Aon France, on y voit des opportunités, celle d'innover en premier lieu, comme l'explique Damien Guermonprez, le directeur général : " Nous travaillons sur une nouvelle garantie qui permettrait à nos clients d'être protégés contre l'éventuelle défaillance de l'un des assureurs sur un contrat. " Il y voit aussi l'opportunité de renégocier : " Un assureur fragilisé pourrait être amené à baisser ses prix pour garder son client. "

latribune.fr

27 Oct 2008, 5:12

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